Le constat

La recherche scientifique, la conversion des progrès techniques et des inventions en innovations industrielles et la capacité à protéger nos savoirs, seront les armes les plus efficaces dans la bataille économique que se mèneront les grandes puissances au XXIème siècle. La France a des atouts, elle tient aujourd’hui le 6e rang en termes de publications scientifiques. Elle est le deuxième pays le plus récompensé en mathématiques par les prestigieuses médailles Fields. Mais elle voit ses forces vives émigrer vers des contrées lointaines, car elle ne sait pas valoriser à grande échelle, contrairement à ses concurrents, son excellence scientifique.

Notre pays peut se réindustrialiser à condition de miser sur ses points forts : ses ingénieurs, ses scientifiques et ses ouvriers qualifiés d’une rare compétence. Elle peut recréer une production qui ne pourrait plus être délocalisée, pourvu qu’elle verrouille ses efforts d’innovation – à l’aide notamment de l’outil du brevet industriel – et qu’elle mette en place un cercle vertueux de création d’emplois pérennes adossés à sa Recherche et Développement.

La France ne protège pas suffisamment ses productions intellectuelles et son savoir du pillage. Notre pays est le second au monde le plus touché par la fuite des cerveaux selon une étude menée par le réseau social Linkedin, seule l’Inde dépassant la France en termes d’émigration professionnelle.

Selon une autre étude, 65% des Français qui souhaitent partir travailler à l’étranger ont un niveau équivalent ou supérieur à bac+2. C’est un constat alarmant, que confirme l’estimation des flux de sorties de non immigrés (estimés à plus de 150 000 personnes chaque année entre 2014 et 2016 par l’INSEE), sachant que le coût total de scolarité d’un Français arrivé jusqu’au niveau bac+5 est en moyenne de plus de 152 000 € pour l’Etat.

Le brevet est aujourd’hui le seul outil permettant à une entreprise de garder son avance technologique et de se garantir l’exploitation exclusive de son travail de R&D. Or, la France a déposé (en 2017) trois fois moins de brevets que l’Allemagne et deux fois moins que le Japon

Cette faiblesse s’explique par :

  • Une recherche française publique performante mais faiblement productrice de brevets.
  • Une exploitation insuffisante des brevets déposés aujourd’hui par l’industrie nationale.
  • De plus, ces entreprises sont parfois le vecteur de l’hémorragie de brevets qui s’opère en France. Un exemple concret a été le cas AldebaranRobotics, concepteur des robots NAO et Pepper. Malgré de nombreuses subventions versées par l’Etat, AldebaranRobotics a été racheté par le groupe japonais SoftBank en 2015. Tout l’actif créé dans cette société a été perdu.
  • Une rémunération très insuffisante des chercheurs et ingénieurs déposant des brevets, n’encourageant pas la production de brevets en quantité et en qualité.

La France est encore dans une logique de revente de ses brevets à des pays étrangers, contrairement à un pays comme l’Allemagne, qui veille à les garder dans le giron national.

Notre pays ne possède pas non plus un système adéquat pour l’innovation : pénalisées sur le terrain du financement, les start-up françaises doivent pourtant faire face à des concurrents qui disposent de fonds bien plus importants. Dans ces conditions, le passage de nos meilleures start-up sous pavillon étranger est structurellement inévitable, comme l’illustrent les précédents AldebaranRobotics ou Med Tech (entreprise d’assistance médicale robotisée rachetée par un groupe américain, faute de financement tricolore).

Aujourd’hui, aucun des projets financés par l’Union européenne n’a de portée significative, souffrant tous de règles de la concurrence insensées, de financements sous-dimensionnés, de mécanismes de conception et de gestion inefficaces, ou encore d’un manque de pertinence technique et scientifique. L’incapacité à fixer un cap d’ensemble, l’appel à projet vers des entreprises agissant isolément et de manière segmentée, finit d’expliquer ce manque global de performance.

« L’union fait la force » dit-on, mais l’Union européenne est incapable de fédérer et de démultiplier les énergies nationales – pourtant nombreuses et diversifiées – sur le terrain des projets d’avenir. Un gâchis à l’heure où la compétition technique et industrielle pèse plus que jamais dans la hiérarchie de la puissance des décennies à venir, où les bouleversements numériques et les nouvelles technologies sont en passe de révolutionner le travail, la consommation et les modes de vie.

Nous voulons retrouver une vision française de la recherche et franchir le seuil des 3% de ratio de dépenses en R&D/PIB dès 2024 (contre 2,2% à l’heure actuelle). L’Etat investira 2 milliards d’€ supplémentaires par an pour relancer la recherche.


Nos 22 mesures

 Protéger nos savoirs.

  1. Former les futurs ingénieurs et chercheurs à la question du brevet (brevetabilité d’un sujet, savoir rédiger un brevet, connaître les étapes pour le déposer).
  2. Valoriser et motiver au sein des laboratoires et entreprises les chercheurs et ingénieurs déposant des brevets de qualité par le versement de royalties sur leur exploitation industrielle.
  3. Autofinancer partiellement la recherche par un circuit de transfert technologique de brevets de qualité vers des start-ups prêtes à les mettre en application avec versement de royalties à l’exploitation.
  4. Protéger les brevets qui ont été subventionnés par le CIR, par des subventions ou allocations :
    • L’État détient un droit de regard sur les conditions d’exploitation par le biais d’une nouvelle institution financière indépendante en charge d’appliquer la stratégie de protection industrielle, gérant le portefeuille de brevets et sélectionnant les projets technologiques avec expertise.

Accompagner les chercheurs et les doctorants et favoriser la recherche

  1. Favoriser les liens entre les centres de recherche, les universités et les entreprises.
  2. Mieux rémunérer les chercheurs et les doctorants et aider les chercheurs entrepreneurs à tous les stades de développement de leurs projets :
    • Créer un fonds doté de 500 millions d’€ par an permettant de financer la création d’entreprises par des chercheurs universitaires.
    • Créer une allocation entrepreneur innovation technologique favorisant la maturation d’un projet technologique innovant, limitée pour une période non renouvelable de 2 ans.
    • Favoriser l’activité des « Business Angels » (mais aussi des Capital-Risqueurs) en allégeant leur fiscalité et en les incitant à appuyer les entrepreneurs le plus tôt possible :
    • Permettre de déduire 100% de l’impôt sur les très grandes fortunes pour des investissements dans des PME innovantes produisant en France.
    • Communiquer davantage autour du financement participatif des innovations.
    • Faciliter la transmission d’entreprises en les exonérant de droits de succession et de donation sur 90% de leur valeur (75% aujourd’hui).
  3. Diversifier l’évaluation des chercheurs et intégrer le nombre de citations de leurs travaux et l’exploitation de leurs brevets.

Retrouver notre souveraineté numérique

Depuis 20 ans, nous avons laissé les Etats-Unis contrôler l’économie, les technologies et la régulation de la révolution numérique à leur seul profit.

La réelle maitrise des technologies de télécommunication et l’excellence française en informatique ont été gâchées par l’inaction des différents gouvernements. Les différents scandales d’écoutes, d’espionnage mais aussi d’abus commerciaux sur la vie privée de nos concitoyens montre l’urgence de briser l’hégémonie américaine sur la révolution numérique.

La France, en partenariat avec ses alliés européens et ses amis francophones qui le souhaitent, doit assurer sa propre souveraineté numérique, au service de nos intérêts, de notre sécurité mais aussi de notre culture.

  1. Créer ou récupérer des acteurs et des outils numériques souverains français (liés à l’hébergement, au transport de l’information, aux réseaux sociaux, aux chaînes de blocs, au streaming), non censurés et rayonnants dans la francophonie et spécialement l’Afrique.
    • Lancer notre propre moteur de recherche (un « google » francophone) et nos propres réseaux sociaux (l’Asie sachant le faire hors GAFAM), plateformes de streaming, un magasin1 digital d’applications et de contenus (tous médias) indépendants pour un rayonnement culturel en partenariat avec le monde francophone, africain en particulier (le français deuxième langue mondiale en 2050), et des clients européens ou mondiaux qui acceptent une alternative aux solutions américaines ou asiatiques.
    • Reprendre le contrôle sur les multinationales numériques en exigeant l’hébergement des données issues d’usagers français en France par des acteurs indépendants ou étatiques avec un vrai droit à l’oubli et une possibilité faible de traçage pour l’usager ou d’exploitation marketing sans consentement. Sortir du projet européen GAIA-X pour des projets franco-français, à la dimension de nos besoins, sous l’égide de l’INRIA et surtout entièrement « dégafaméisés ».
    • Prendre les initiatives pour faire de la France la championne des logiciels libres et déploiement de logiciels souverains, notamment pour garantir la sécurité des systèmes d’exploitation utilisés par l’Etat, dont notre armée, et des données de nos entreprises stratégiques ou adhérentes à cette nécessité.
    • Obliger tous les dirigeants, hauts-fonctionnaires personnels sensibles à utiliser des moyens de télécommunication sécurisés, protégés de tout risque d’espionnage.
    • Avoir des mégacentres de calculs et d’hébergement de données, éco-responsables et même producteurs d’énergie pour le chauffage collectif ou individuel.
  2. Protéger nos chercheurs, nos jeunes pousses et grandes sociétés des partenariats transnationaux forcés et des acquisitions étrangères sur 4 domaines cruciaux, pour la France, que sont l’IA, les semi-conducteurs, l’optique et l’informatique quantique en reconstruisant des chaînes souveraines, des filières complètes, jusqu’à leur commercialisation mondiale.
    • Reprendre en main le sujet de l’IA avec des acteurs et des outils français libres du monopole des GAFAMI sur ces sujets
    • Sécuriser notre autonomie et notre fourniture en composants (semi-conducteurs) pour notre industrie.
    • Avoir nos solutions industrielles numériques 4.0 (intégrant de l’IA) ainsi qu’une autonomie sur la robotique et les machines manufacturières dont les imprimantes 3D sans oublier d’assurer notre alimentation en consommable pour ces équipements.
    • Favoriser une chaîne complète de la recherche, la conception, à l’industrialisation et à la production de systèmes quantiques français, nouveaux standards prometteurs, encore accessibles, protégeables et véritable eldorado commercial.
    • Conserver un réseau filaire et hertzien (87% des foyers atteignables en 2022) national (pluri-installation supprimée au profit d’ORANGE) par le biais d’un renforcement de l’ARCEP qui déploiera et maintiendra ces équipements de Très Hauts Débits sur tout le territoire métropolitain et ultramarin (sous-traitance réduite nécessaire).
    • Prendre à bras le corps le sujet du satellitaire (cas des méga-constellations type Starlink d’Elon Musk ou OneWeb britannique) car le seul acteur non US-Asie serait le Lichtenstein et la société Trion Space sous la houlette chinoise.
  3. Assurer une formation et un accompagnement continu au numérique, adaptés et efficaces pour tous, avec prise en compte de l’illectronisme, une sanctuarisation “sans digital” à l’école élémentaire mais “excellence numérique” dès le collège.
    • Revaloriser le travail manuel indissociable de la digitalisation de tous les actes. Cesser d’exclure les gens brillants des circuits manuels et rénovons les filières spécialisées pour former les futurs ouvriers, capables d’exploiter les outils du numérique en fabrication additive en particulier (impression 3D Métallique, verre, béton …).
    • Concentrer les moyens dans des filières professionnelles d’excellence et mettre fin à la dilution des formations au numérique. Il est inutile de saupoudrer un vague enseignement au numérique tout au long du primaire souvent au détriment de la lecture, de l’écriture et du calcul, des mathématiques à réhabiliter, disciplines à sanctuariser du digital à ces âges. Les jeunes sont en effet bien plus à l’aise que leurs parents avec les nouvelles technologies sans enseignement particulier. En revanche, dès le collège et surtout au lycée, avoir une haute exigence en programmation-codage, algorithmie, conception de systèmes et en manipulation des outils digitaux (conception 3D avancée pour les NFT et métavers, simulation, impression 3D, création d’une agrégation du numérique sur ces savoirs)
    • Désaliéner nos enfants, nos entreprises, nos associations, nos services, toute la société des GAFAM avec systématiquement une alternative open source ou française hors de leur giron (génie logiciel, conception 3D, réalité virtuelle). Créer un label d’autonomie sur tous produits numériques (symbolique type nutri-score)
    • Intensifier les formations aux métiers du numérique au sein de Pôle emploi et dans la formation professionnelle continue, en proposant une formation à l’informatique et à l’entreprenariat aux demandeurs d’emploi et employés – indépendants désireux de créer leur entreprise dans le numérique ou de se reconvertir
    • Accompagner les citoyens illectronisés, leur nombre étant, actuellement, incompressible sur les anciennes générations ou les situations de handicaps cognitifs, lutter contre la précarité numérique au niveau local en implantant un maillage fin de Tiers –Lieux équipés en standard de différents équipements.
  4. Lutter pour les libertés individuelles menacées par le numérique avec un moratoire sur l’exploitation des objets connectés, des formes de crédit social, et un droit à la non-traçabilité des individus et ce, par les objets personnels ou ceux de la ville connectée.
    • Rappeler qu’aucune raison sécuritaire, pandémique, climatique, ne doit astreindre l’individu à une surveillance omniprésente de ses faits et gestes. Une révision sous forme d’une loi constitutionnelle assurera cette interdiction de traçabilité sur le territoire français sans consentement libre, éclairé et enregistré.
    • Veiller à ne pas connecter nos maisons, véhicules, biens pour des raisons de tarification pénalisante (l’énergie avec des compteurs « post-Linky » alors capables de contrôler et de taxer différemment suivant la destination de la consommation), de surveillance ou d’assurance à primes différentielles qui nuisent à la liberté de mouvement et de pensée de l’individu.
  5. Construire un véritable Cloud français souverain et surtout un Espace Numérique du Citoyen Français (ENCF) en alternative aux GAFAM.
    • Création d’un hébergement souverain français en remettant en cause le choix de solution des GAFAM licenciées (Cloud de Confiance)
    • Création de l’ENCF alloué dès la naissance avec des fonctions gratuites et optionnelles débridées suivant l’âge du citoyen

 Développer des technologies applicatives émergentes à horizon 2050, susceptibles de constituer le cœur d’une stratégie de développement industriel

Viser non seulement l’équipement de la France mais aussi les exportations vers des pays demandeurs d’énergie renouvelable, de puissance de calcul, d’innovations médicales et de technologie de transport d’énergie. Installer une production sur le territoire français grâce à la stratégie de brevet mise en place. Nous pourrons ainsi : Cibler les technologies les plus cruciales et incontournables (qui constitueront le cœur de notre monde dans les trente années à venir), tenir compte des forces et des faiblesses de la France pour répondre à ces nouveaux enjeux technologiques.

I. Les nouvelles sources d’énergie

1. La fission nucléaire du thorium

Cette technologie est essentielle pour le remplacement de l’uranium comme combustible. L’approvisionnement en uranium deviendra plus complexe d’ici 2040 tandis que le thorium ne sera lui épuisé que dans 20 000 ans.
Les centrales nucléaires à thorium doivent voir le jour pour préparer la transition que présente la fin de l’uranium d’ici une soixantaine d’années. En outre, elles permettront l’élimination des déchets nucléaires par transmutation.

a) Construire le premier prototype de réacteur nucléaire à thorium d’ici 2035.
b) Mettre en place le premier circuit d’approvisionnement du thorium.

2. La fusion nucléaire

La fusion nucléaire est une technologie qui doit être étudiée au moins en phase de recherche pure. Cette source d’énergie sera peut-être un jour rentable mais il s’agit d’un futur encore lointain. C’est une technologie complexe demandant une collaboration mondiale, qui existe déjà sous la forme d’ITER dont le premier essai serait effectué en 2020.

c) Maintenir notre participation dans le projet ITER

3. Le stockage d’énergie

Le stockage d’énergie électrique est un enjeu fondamental pour découpler le lieu de production de l’électricité de son lieu de consommation. Il est également fondamental pour lisser les pics de production et les faire correspondre avec les pics de consommation. Pour ces deux raisons, le stockage d’énergie est un domaine indispensable au bon développement des énergies renouvelables. On peut alors produire de l’électricité, la stocker, puis la déplacer sur un moyen de transport classique comme une batterie indépendante, avant de la brancher sur le lieu de consommation d’énergie, le tout sans perte.

Le stockage d’énergie permettrait d’exploiter les énergies renouvelables sur des territoires éloignés des villes. Une application fondamentale du stockage de l’énergie est tout simplement l’industrialisation de voitures électriques avec des performances parfaitement acceptables. C’est donc une technologie incontournable pour s’affranchir des voitures à essence.

II. Les nouveaux systèmes informatiques

1. Les supercalculateurs

Un supercalculateur est un ordinateur classique qui utilise une parallélisation du calcul poussé aux limites du possible, mettant en parallèle des millions de processeurs. Les supercalculateurs sont essentiels dans les traitements informatiques de haut niveau.
Le plus grand supercalculateur au monde a été intégralement construit en Chine, laquelle fournit de grands efforts dans le domaine du super calcul depuis une dizaine d’années. Dans le top 500 des supercalculateurs les plus puissants en 2016, la Chine règne désormais en maitre avec 226 machines. La France est l’un des cinq pays les mieux dotés en termes de puissance de calcul (19 supercalculateurs).

La technologie des supercalculateurs est mature, parfaitement apte à fournir de bonnes exportations à l’étranger. Plus les ressources naturelles s’épuiseront, plus les supercalculateurs deviendront essentiels pour une prospection minière efficace. De plus, une bonne recherche scientifique ne va de pair qu’avec un bon équipement en super calcul. Comment décrypter le génome humain sans une telle capacité ?

Les laboratoires français doivent être équipés d’une puissance de calcul supérieure pour redevenir compétitifs. La demande en supercalculateurs explose alors que notre constructeur Bull reste en compétition au niveau mondial. C’est une opportunité que nous devons faire fructifier.

d) Equiper de 30 nouveaux supercalculateurs nos meilleurs laboratoires scientifiques pour booster notre recherche publique. Permettre l’accès mutualisé à ces calculateurs.
e) Profiter de ce marché intérieur français pour exporter la technologie à l’étranger, avec l’objectif de classer 100 supercalculateurs de conception française dans le top 500 d’ici 2035.

2. Les ordinateurs quantiques

Les calculateurs quantiques sont des ordinateurs utilisant des propriétés de la mécanique quantique et permettant d’exécuter des calculs 10 millions de fois plus rapidement qu’un calculateur classique. Les calculateurs quantiques sont limités à des problèmes très spécifiques. Il existe aujourd’hui quatre ordinateurs quantiques, tous américains. La France ne doit pas se tenir à l’écart de ces technologies. Elle doit déployer une puissance de calcul, permettant une recherche scientifique bien plus performante et l’aboutissement de nombreuses applications de l’intelligence artificielle :

f) Créer de nouveaux processus d’information du citoyen, de l’aide à la décision des dirigeants, à l’automatisation de tâches intellectuelles trop complexes pour pouvoir être gérée par des humains sans assistance.
g) Décrypter et comprendre des génotypes, développer le diagnostic médical automatisé avec une précision inégalée.

III. Les nouvelles technologies de médecine et de santé

1. Télé-présence au travail

Avec le développement des moyens de communication, la question de l’organisation du travail, de l’urbanisation et des transports redevient centrale. Il est désormais possible pour une entreprise du tertiaire de travailler avec des fonctionnements plus décentralisés et des équipes plus distancées géographiquement. La solution d’espaces de travail partagés est clairement envisageable : les sociétés situées dans les grands centres urbains louent des bureaux dans des espaces de travail situés en province, dans des zones enclavées. Les employés peuvent alors venir y travailler chaque jour.

Une autre perspective est l’intervention à distance, associée à la robotique, avec l’expertise d’employés qualifiés. L’exemple de la télémédecine est particulièrement intéressant. C’est la capacité pour un médecin d’intervenir sur un site éloigné grâce à un robot imitant le moindre de ses gestes avec une précision totale.

2. Véhicules autonomes

Les véhicules autonomes permettent la réduction des risques de bouchons automobiles, une sécurité routière renforcée ainsi qu’un confort accru du conducteur. Aujourd’hui, en phase de prototype, leur développement doit être soutenu.

Déploiement de nouvelles coopérations européennes à la carte

Nombre d’Européens ont été fiers de ces coopérations concrètes. Le dernier exemple d’un tel élan est la sonde Rosetta. Retrouver un nouveau modèle de coopération axé sur la participation des nations à des projets communs est un enjeu crucial pour l’Europe désormais. Il est urgent de refonder et de définir une stratégie industrielle et scientifique pour la France et de fédérer les pays européens partageant une vision scientifique et industrielle commune.

Nous devons ainsi mettre en place trois organismes de recherche dans un cadre de coopération européenne à quelques pays :

I. Créer l’Agence européenne des transports

  • Visant le transport sous vide, avec pour objectif d’étudier toutes les possibilités de faciliter les déplacements et de réduire les coûts ainsi que les retombées écologiques
  • Organisant les infrastructures routières, établissant des normes de cartographie du réseau routier et la recherche sur la voiture autonome pour permettre aux véhicules sans conducteur de prendre place sur les routes européennes en 2030.

II. Créer l’Agence européenne de l’informatique quantique

  • Ayant pour objectif de soutenir la recherche pure comme la recherche appliquée

III. Créer l’Agence médicale européenne

  • Constituer des bases de données médicales avec les données anonymisées des citoyens des pays européens et déployer des solutions sur le diagnostic automatique et la recherche médicale génomique.
  • Lutter contre le cancer
  • Développer des outils de découpage de l’ADN, associés à un nouveau langage informatique, permettant de nouveaux médicaments et de nouveaux traitements contre le cancer.