PARIS, 5 avr 2012 (AFP) – Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la République (DLR) à la présidentielle, a déploré jeudi qu'à cause "d'un certain laxisme qui touche la justice française", des "choses soient tolérées" sur les violences faites aux femmes.
"Je vois le dossier des violences faites aux femmes, (…) des choses sont tolérées au nom d'un certain laxisme qui touche la justice française", a déclaré le candidat souverainiste lors d'un forum Elle/Sciences Po à Paris, estimant qu'il fallait "reconstruire une justice de la République".
D'après lui, "la loi n'est pas appliquée, elle n'est jamais appliquée par l'institution judiciaire".
Le député-maire de Yerres a critiqué ceux qui "estiment que c'est la faute de la société si le type a cogné sa femme et que finalement c'est pas grave et qu'il n'aura pas de peine de prison", en faisant une allusion à "l'idéologie" de mai 68.
D'après lui, "quand les juges disent : "Oh bah il faut une peine alternative, parce qu'on ne va pas mettre quelqu'un en prison, lui faire perdre son travail", vous laissez la porte ouverte à des comportements insupportables".
Il a cependant concédé à la fin de son propos que ce n'était "pas seulement la faute du laxisme". "C'est aussi, a-t-il dit, un manque de moyens, mais il y a une tolérance aux comportements de violences, et ce sont les femmes qui paient en premier lieu cette tolérance".
Interrogé sur la parité au gouvernement et aux élections législatives, M. Dupont-Aignan a estimé que la "parité-charité n'était pas forcément la meilleure chose", proposant plutôt de recourir à l'"incitation financière", ce qui signifie "durcir la loi de financement des partis.
M. Dupont-Aignan a par ailleurs rappelé ses propositions concernant l'égalité hommes-femmes, et notamment son "label HF ou FH, hommes-femmes", qui sera accordé aux entreprises respectant en cinq ans l'égalité salariale, ce qui d'après lui incitera les consommateurs à choisir ces produits