La condition animale n’est visiblement pas une préoccupation de notre gouvernement !
L’article 13 du projet de loi Agriculture et Alimentation, réservé au bien-être animal, manquait déjà de toute évidence de consistance.
La vidéosurveillance dans les abattoirs, promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron inspirée de la proposition de loi du député Olivier Falorni, figurait dans le premier projet de loi.
L’amendement a été retiré sans explications recevables de la part du ministre de l’Agriculture Stéphane Travers.
Le président Macron revient donc sur cet engagement qu’il a pris lorsqu’il était candidat, prenant à témoin les associations de la protection animale et les Français.
Pour preuve, les images insoutenables tournées clandestinement par des associations ont révélé des faits de maltraitance envers des animaux dans l’abattoir d’Alès, à deux reprises, en 2015 et en début d’année 2018.
Il ne s’agit malheureusement pas du premier scandale qui éclate à ce sujet.
N’est-ce-pas là le rôle de l’Etat que de vérifier que tout est fait pour limiter la souffrance des animaux dans les abattoirs ?
Alors que selon un sondage IFOP datant de 2016, 85% des Français se disent favorables aux caméras dans les abattoirs, Emmanuel Macron va à contre-courant de l’aspiration de la société à accorder davantage d’importance au bien-être animal.
Pour lutter contre la maltraitance animale dans les abattoirs, Debout La France propose :
– l’installation de la vidéosurveillance dans les abattoirs
– l’imposition aux abattoirs de cahiers des charges draconiens
– la multiplication d’inspections surprises
– la négociation avec les cultes d’une solution respectueuse des traditions qui permette un abattage avec étourdissement, comme c’est le cas dans de nombreux pays.
Anne-Sophie Frigout
Déléguée Nationale à la dignité animale