CONGRES DEBOUT LA REPUBLIQUE
DIMANCHE 12 OCTOBRE 2014
DISCOURS DE NICOLAS DUPONT-AIGNAN
Seul le prononcé fait foi
Debout la France
Oui, mes amis, mes compagnons, mes camarades, vous croyez, nous croyons en la France et aux Français.
Oui, Debout la France, car nous refusons, comme en son temps le général de Gaulle, « les fausses fatalités de l’histoire ».
Oui, Debout la France, car cette France que nous aimons, a des atouts pour s’en sortir et réussir.
Oui, Debout la France, car, nous, nous avons les solutions pour relever notre cher pays.
Oui, Debout la France car, ensemble, nous allons donner aux Français l’envie de se rassembler et de se battre pour eux-mêmes et pour leur nation.
Ne comptez pas d’ailleurs sur moi aujourd’hui pour m’étendre sur le naufrage de notre pays.
Depuis 20 ans avec Philippe Séguin, avec Jean-Pierre Chevènement, avec Philippe de Villiers, avec Charles Pasqua, avec tant d’intellectuels éminents, des économistes, des chefs d’entreprises, des citoyens engagés, nous n’avons cessé d’avertir du péril les passagers et de mettre en garde les pilotes du navire qu’ils conduisaient au naufrage.
De fait, le peuple a pris conscience du danger :
Il s’est manifesté en 2002, 2007, 2012, 2014
Il s’est rebellé et a dit non en 2005
Ce non a été ignoré, piétiné, bafoué.
Le peuple a dit de plus en plus clairement, de plus en plus haut, de plus en plus fort sa déception, puis sa colère, et maintenant son dégoût.
Il a dit qu’il n’en pouvait plus, qu’il n’en voulait plus, de ces gens, de leur incapacité, de leur arrogance, de leur système.
Il est aujourd’hui à bout de nerfs, à bout de patience, à bout de résignation.
Mais rien n’y a fait.
Nos dirigeants successifs, eux, sont restés sourds, aveugles et paralytiques, à défaut d’être muets.
Ils ont imperturbablement maintenu le cap, ils nous ont mené tout droit sur les récifs.
Le chômage de masse, les déficits, la dette, la pauvreté.
Les grands partis traditionnels et leurs leaders sont aujourd’hui à bout de souffle et au bout du rouleau. On ne les regrettera pas.
Mais le résultat est là, saisissant de vérité et de tristesse.
La France, notre grand et beau pays, héros de l’histoire, lumière du monde, est à genoux.
Nos compatriotes le savent puisqu’ils le vivent au quotidien. Ils n’ont pas besoin, croyez-moi, d’une oraison funèbre supplémentaire.
Je pourrais discourir sur la responsabilité que portent ceux qui nous ont menés au désastre, montrer du doigt les hâbleurs, les bonimenteurs, les corrompus, les lâches, les veules, les traîtres.
Je ne me laisserai pas aller à cette facilité, pas plus qu’à celle d’un défaitisme culpabilisateur.
Certains dirigeants ne cessent d’accabler les Français pour éviter de se remettre en cause, eux qui, depuis 20 ans, ont systématiquement fait les mauvais choix. Eux qui d’ailleurs ne s’appliquent jamais les sacrifices qu’ils demandent au peuple.
L’heure est aux retours, aux confidences, aux repentances télévisuelles… « J’ai changé » dit l’un, « je ne le ferai plus » dit l’autre, « ce n’est pas moi qui a commencé » dit le troisième, « c’est pas facile », renchérit le quatrième, « en matière d’ennuis judiciaires, on est tous quitte », conclut le dernier !
Laissons donc les responsables du désastre à leurs examens de conscience cathodique et à leurs confessions publiques, mais de grâce, refusons l’absolution collective !
A eux la responsabilité du passé ; à nous : celle de l’avenir !
Leur propagande pernicieuse a porté ses fruits détestables.
Jamais depuis la fin de la IVe République, les Français n’ont été aussi nombreux à douter de tout.
De leur pays, de leurs institutions, de la classe politique, des médias, des entreprises, et finalement d’eux-mêmes.
Une profonde dépression collective s’est emparée du peuple français.
Combien de fois n’avez-vous entendu l’un de vos proches, un ami, un collègue de travail s’interroger à haute voix :
N’est-il pas trop tard ?
Qui croire ?
Tous les mêmes !
A quoi bon !
Sortons de ce misérabilisme destructeur, de ce pessimisme mortifère.
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Répondons à la seule question importante. Celle que nous posent d’ailleurs les Français qui refusent encore de démissionner : comment allons-nous nous en sortir ?
Car oui, mes amis, la France peut et va s’en sortir.
Là est notre raison de lutter et de vaincre.
Là est l’enjeu de notre combat.
Là est notre responsabilité, et le sens de notre engagement.
A nous de tracer le chemin de la sortie de crise, la voie du redressement et surtout de convaincre nos concitoyens de l’emprunter avec confiance.
C’est ce chemin que je veux vous présenter aujourd’hui.
C’est ce chemin que je veux vous inviter à prendre à mes côtés.
C’est ce chemin que je veux voir choisi par les Français en 2017.
De quoi s’agit-il aujourd’hui ? Eh bien, une fois de plus comme cela se présente une fois par siècle, de sauver la France.
Et à ceux qui douteraient accablés par l’immensité de la tâche, je rappellerai : « ce n’est pas le chemin qui est difficile, c’est la difficulté qui fait le chemin ».
Moi qui sillonne notre pays du nord au sud , d’ouest en est, pour échanger si souvent avec les Français, je constate qu’au-delà des cris de colère, au-delà de la tentation de tout laisser tomber,
il reste enraciné dans le cœur de tant de nos compatriotes : un amour profond, intact, irréductible, de la France.
Il reste enraciné l’attachement inchangé aux valeurs qui sont nées avec notre République :
- L’idéal de la Liberté,
- La passion de l’Egalité,
- Le besoin de Fraternité,
Il reste enraciné dans leur cœur :
- L’attachement à notre langue, aux terroirs, à la culture, à la civilisation que nous avons reçue en héritage et en partage,
Mais au-delà de ces attachements multiples, il existe chez nos compatriotes :
- Une capacité d’enthousiasme, d’innovation et de travail qui se déploie dans la sphère privée ou associative (comme l’ont prouvé les récentes mobilisations en faveur de la famille) et qui n’attend qu’un déclic pour se réveiller au service de l’intérêt collectif.
En un mot, comme tout au long de notre longue et douloureuse histoire, le sursaut du peuple est possible. La braise couve sous la cendre.
Oui, mes amis, notre devoir est là : rallumer le feu sacré, redonner confiance aux Français.
Au fond d’eux-mêmes nos concitoyens attendent ceux qui leur offriront une nouvelle espérance.
Mais attention
pas de démagogie,
pas de faux espoirs,
pas de manipulation.
Il y a ce qu’il faut sur le marché politique.
Nos dirigeants politiques ont pris en otage les Français par un double mensonge.
Mensonge des déclinistes qui veulent faire croire qu’il n’y a plus d’avenir, que la France est ruinée, finie.
Mensonge des démagogues qui se perdent en promesses vaines, couteuses qui ne font que raviver le désespoir.
Toute ma vie politique, j’ai refusé et combattu ce cynisme intéressé et misérable.
Lorsque je suis arrivé à Yerres, la ville avait été ruinée par des élus incapables et beaux parleurs. Je n’ai pas menti aux habitants. Je n’ai cédé ni au défaitisme ni à la démagogie. Nous avons affronté la réalité ensemble et pris les mesures courageuses qui non seulement ont permis de sauver la ville de la banqueroute, mais en ont fait un lieu où il fait à nouveau bon vivre.
Mon histoire personnelle avec Yerres n’est pas anecdotique, la fierté d’avoir été trois fois réélu avec plus de 75% des voix n’est pas seulement la mienne, mais celle de toute une ville qui a retrouvé sa dignité en même temps que son avenir.
Ce que j’ai fait à Yerres avec toute mon équipe a confirmé l’intuition que l’efficacité d’une politique est d’abord liée à l’intégrité de ceux qui la portent.
Voilà pourquoi il y a maintenant 7 ans, j’ai fait un choix. Celui de rompre avec l’UMP pour me libérer de ses chimères, même s’il a fallu perdre le confort d’un parti dominant.
Cette rupture, je ne l’avais pas prévue. Elle s’est imposée d’elle-même car je voyais, avec les compagnons et amies qui m’ont alors suivie, le piège qui se fermait sur la France. Ce système qui la ruine, ces extrêmes qui la piègent.
J’ai fait ce choix pour porter ma vision du combat politique, celle d’un espoir qui se fonde sur mon amour, mon respect et ma confiance en la France et les Français.
Oui, l’espérance que je propose est raisonnée, sérieuse, crédible.
Une espérance bâtie sur des orientations cohérentes et des propositions concrètes.
Une espérance incarnée par une démarche de sincérité, de conviction et d’intégrité.
Sincérité, intégrité, conviction ;
Oui, vous avez bien entendu ces mots :
Si notre parti a pu naître, survivre et grandir pour devenir le sixième parti de France –en attendant mieux – nous le devons :
- au travail acharné de nos militants,
- à l’indépendance absolue de notre ligne,
- à l’honnêteté totale dont nous ne nous sommes jamais départis.
Je veux ici remercier toutes celles et tous ceux qui m’accompagnent depuis le premier jour.
Vous venez des quatre coins du pays. Dans vos régions, vos départements, vos communes, vous portez de manière exemplaire et désintéressée « cette certaine idée de la France » qui nous rassemble. Avec des résultats ! Dans 12 départements nous sommes devant le Front de Gauche. Dans 650 cantons nous dépassons les 5% ; dans 45 les 8%.
Je veux aussi saluer nos cadres départementaux, les membres du Conseil National comme ceux du Bureau National qui fournissent un travail souterrain mais primordial.
Je veux enfin remercier celles et ceux qui, au quotidien, m’épaulent. Je pense notamment à l’équipe rapprochée :
nos 3 Vice-Présidents : Dominique Jamet, François Morvan, Brigitte Brière ;
notre fidèle Secrétaire Général Jean-Pierre Antoni, avec désormais auprès de lui notre nouveau Secrétaire Général adjoint, Laurent Jacobelli ;
Eric Anceau en charge de notre projet ;
Jean-Philippe Tanguy, animateur des fédérations ;
Nicolas Calbrix, responsable des jeunes de notre mouvement ;
Claude Lévy et Dominique Stéfanoff qui veillent à la trésorerie ;
Anne-Christine Poisson et Denis Couvrechel en charge de la vie militante,
Olivier Clodong et Maxime Thiébaut responsables des élections ;
Bruno Potier pour la formation ; et Damien Lempereur chargé des relations avec les partis étrangers frères.
Un mouvement politique est comme une grande famille. Chacun a sa personnalité mais tous, nous sommes là pour nous dépasser au service de la France et des Français.
Nous sommes l’exception politique de la Ve République.
Vous comprendrez pourquoi il ne faut pas se compromettre avec les uns et les autres.
La situation est trop grave. La France est menacée de disparition comme nation libre.
Le temps n’est plus où la ligne de clivage politique passait entre ceux qui acceptent la République et ceux qui la combattent.
C’est désormais la France qui est attaquée dans son existence et son identité. Le vrai clivage sépare donc ceux qui croient en la France et ceux qui n’y croient plus.
En choisissant comme nom Debout la France, vous n’abandonnez pas la République car elles sont indissociables, mais vous appelez encore davantage tous les Français, d’où qu’ils viennent, à nous rejoindre dans le combat pour sauver notre beau pays.
Il y a quelques minutes certains d’entre vous ont témoigné de leur parcours, venant du Front de gauche ou de l’UMP, du Modem ou du FN en passant par le PS.
Ce n’est pas un hasard si vous les avez quittés et si vous nous avez rejoints.
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A l’image du million d’électeurs qui nous ont déjà été fidèles, vous vous êtes engagés en notre faveur car, vous savez, vous sentez en votre âme et conscience, que nous sommes la seule alternative crédible pour 2017.
Précurseurs des autres millions de Français qui nous rejoindront à leur tour, vous voulez sortir du piège infernal où veut nous enfermer la triste bande des 3 : UMP-PS-FN.
D’un côté le PS et l’UMP qui, aujourd’hui nous en avons la preuve quotidienne, appliquent exactement la même politique car ils prennent leurs ordres auprès des mêmes autorités, des mêmes intérêts : Bruxelles, Washington, Wall Street, Francfort.
Pendant la dernière campagne présidentielle j’avais, souvenez-vous, prédit un choix de second tour limité à la couleur de la ceinture : rose ou bleue.
Entre François Fillon et Manuel Valls, la bataille fait rage à qui fera le plus souffrir les Français. Cinquante milliards dit l’un, cent milliards, réplique l’autre, en tous cas toujours plus de sacrifices et plus d’impôts.
Oh surprise, l’impôt tue l’impôt, l’argent ne rentre plus, la croissance est cassée, le chômage monte, les déficits se creusent, la dette explose.
Quant à Nicolas Sarkozy : toujours les mêmes vieilles ficelles qui ressemblent d’ailleurs de plus en plus à de la corde à nœud, selon le vieux principe politicard du « plus c’est gros, plus ça passe ».
Il faut des référendums ose celui-là même qui a bafoué celui de 2005.
Il faut revoir Schengen assène celui-là même qui n’a jamais été capable de remettre en cause les traités européens qu’il a signés.
On comprend dès lors pourquoi le pouvoir socialiste, aux abois, a offert 40 minutes de journal télévisé à celui-là même qui, exaspérant tant les Français pendant son mandat, a réussi l’exploit de faire élire François Hollande, Président de la République.
Hollande – Sarkozy : les deux font la paire pour le plus grand malheur des Français. Chacun a besoin de l’autre pour survivre.
Pourquoi serions-nous la seule démocratie où ceux qui ont échoué aux responsabilités auraient un droit de retour automatique et éternel ?
Notre pays a besoin de dirigeants au casier politique vierge.
Mais ces deux partis ne se remettent pas en cause. Ils continuent à tout oser avec cynisme et incohérence, car ils ont une botte secrète, les extrêmes, exutoire stérile au désespoir des Français.
Le Front national sert d’épouvantail aux deux partis qui ne sont plus que des appareils, des façades, des décors vides de carton-pâte.
L’anti système est devenu l’allié objectif du système qui voue aux gémonies, en l’amalgamant au FN, quiconque ose le contester.
Disqualifier et salir pour ne pas avoir à débattre ni à rendre de comptes, telle est la recette des partis du « pareil au même », comme les avait surnommés Jean-Pierre Chevènement lors d’une précédente élection présidentielle.
Heureusement, les Français commencent à comprendre les ravages de ce piège.
Notre rôle est donc bien de le déjouer en offrant ce qui manque tant aux Français.
Ni système, ni extrêmes : voilà ce qu’ils attendent.
Une alternative à la fois radicale et sereine :
En finir avec les fausses alternances inefficaces mais ne pas partir à l’aventure.
Nos compatriotes veulent rompre avec ceux qui ont placé la France sous la tutelle de Bruxelles et des marchés financiers, sans pour autant refermer la France sur elle-même.
Nos compatriotes veulent reconstruire un Etat ferme capable de remettre de l’ordre sans pour autant désigner des boucs émissaires et enflammer le pays.
Nos compatriotes veulent relancer une économie de marché solidaire sans sombrer dans la jungle ultralibérale des Sarkozy – Fillon, ni retomber dans les erreurs dirigistes de 1981, aujourd’hui revisitées par le FN.
Nous sommes la solution car nous sommes les seuls sur l’échiquier politique à proposer le bon chemin pour sortir de la crise et relever le pays.
Notre chemin, c’est le patriotisme éclairé, le gaullisme social :
Un gaullisme social qui marche sur ses deux jambes :
l’indépendance de la France
et le rassemblement des Français.
L’indépendance de la France, non pas contre les autres mais pour pouvoir enfin résoudre nous-mêmes nos problèmes. Ce qui n’empêche pas de parler au monde et de nouer des partenariats avec nos voisins de l’autre côté du Rhin ou de la Méditerranée.
Le rassemblement des Français grâce à une société respectueuse, juste, apaisée, pour retisser la cohésion nationale et remobiliser nos concitoyens au service de la France.
Mais, dira-t-on :
Pourquoi réussiriez-vous là où les gouvernements successifs ont échoué depuis des années ?
Comment pourrez-vous redresser le pays qui dérive au fil de l’eau ?
En quoi vos recettes sont-elles meilleures que celles des autres ?
Aux sceptiques, j’ai envie, tout d’abord de répondre par d’autres questions :
Pourquoi la France, qui est encore la cinquième puissance économique mondiale, serait-elle incapable de s’en sortir ?
N’avons-nous donc plus aucune ressource matérielle, aucune compétence technique, aucune richesse humaine ?
Notre pays serait-il donc dans un état pire état qu’au lendemain de la deuxième guerre mondiale, à la veille des Trente Glorieuses ?
Nos grands-parents ont réussi à reconstruire une France qui n’était plus qu’un champ de ruines, et nous ne pourrions faire autant et mieux alors que nous partons de bases plus solides et plus sûres.
La capitulation est d’abord dans les esprits.
Pourquoi en ce moment même, des pays plus petits, moins riches, moins puissants que le nôtre rattrapent-ils leur retard alors que nous perdons notre avance ?
Pourquoi ? Tout simplement car ces pays de la Corée du Sud au Brésil en passant par Israël, le Maroc ou la Malaisie ont conservé la maîtrise des leviers du pouvoir comme la France, ruinée en 1945 et affaiblie en 1958, les possédait encore.
Les Etats-Unis, le Royaume Uni, le Japon, le Brésil, la Turquie, le Canada, l’Australie, la Russie, l’Inde dévaluent de 20 à 40% leur monnaie par rapport à l’euro dans l’indifférence générale, offrant à leurs entreprises le choc de compétitivité leur permettant de sortir de la crise, et nous que faisons-nous ?
Rien car il faut subir l’euro cher.
Les Etats-Unis, l’Angleterre, la Chine, le Japon font racheter leur dette par leur propre banque centrale dopant leur économie et permettant à leurs entreprises de racheter nos plus beaux fleurons avec nos brevets, nos meilleurs ingénieurs, et nous que faisons-nous ?
Rien car il faut obéir à la Commission de Bruxelles qui interdit toute mesure de protection.
Nos agriculteurs se trouvent confrontés à la concurrence déloyale des producteurs allemands qui embauchent des travailleurs détachés d’Europe de l’Est et les esclavagisent, et nous que faisons-nous ?
Rien, car des commissaires non-élus imposent leurs directives à nos dirigeants.
Nos artisans, nos PME ne peuvent plus obtenir de commandes publiques ou privées parce que certains grands groupes font venir en toute légalité des travailleurs détachés d’Europe de l’Est. Ils payent alors les cotisations sociales dans leur pays d’origines et en retirent un profit puisqu’elles sont inférieures, de moitié aux nôtres. Et nous que faisons-nous ?
Rien, et nous perdons 500.000 emplois qui étaient tenus jusqu’à présent par des travailleurs français non ou peu qualifiés.
Nos recettes fiscales s’effondrent (- 15milliards en 2013, – 11 milliards en 2014) en raison de la fraude à la TVA générée par des règles communautaires absurdes, et nous que faisons-nous ?
Rien non plus sinon infliger de nouveaux impôts aux classes moyennes.
La Commission de Bruxelles signe avec le Canada un traité de libre échange comportant des clauses donnant aux multinationales des droits supérieurs aux Etats, et nous que faisons-nous ?
Rien
Comment s’étonner alors du chômage de masse, de la disparition de nos entreprises, de la faillite qui menace.
En 2009 les Etats-Unis et la zone euro comptaient le même niveau de chômage (10% de la population active). En cet automne 2014, il y a plus de 18 millions de chômeurs en zone euro et presque la moitié (9,5 millions) aux Etats-Unis !
Quel boxeur, sur quel ring, serait-il, Mohammed Ali, pourrait gagner le match si on lui lie les pieds et si on lui attache les mains dans le dos ?
Aujourd’hui le choix est simple :
Soit nous restons prisonniers du carcan dans lequel on nous a enfermés et la France sombrera comme la Grèce, épuisée par des réformes sauvages et les saignées démentes d’une fiscalité confiscatoire.
Soit, nous nous affranchissons des contraintes qui nous tuent, non pas par laxisme (ce qui nous différencie des deux Fronts, national ou de gauche) mais pour mettre en œuvre une stratégie de reconquête de l’activité industrielle et de l’emploi.
Oui, mes amis, c’est à vous, inlassablement d’expliquer qu’il existe un chemin.
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Oui, c’est à vous d’expliquer comment nous allons redresser le pays
Et pourquoi nous allons réussir !
Osons tout d’abord l’autre politique économique qui relocalisera un million d’emplois, rééquilibrera nos régimes sociaux et réduira notre dette.
Dénonçons unilatéralement la directive sur les travailleurs détachés. Il ne s’agit pas d’interdire la libre circulation des personnes au sein de l’Union européenne, mais de faire en sorte que les charges sociales soient les mêmes pour tous dans le pays d’accueil. C’est simple et juste.
Divisons par deux l’impôt sur les sociétés pour les bénéfices réinvestis sur le territoire national. Ainsi le coût fiscal ne sera pas perdu comme c’est le cas avec le Crédit Impôt Compétitivité qui profite à des entreprises non délocalisables comme la Poste ou la grande distribution. C’est simple et efficace.
Reprenons en main notre monnaie en passant de l’euro unique à l’euro-flexible, l’euro-franc, l’euro mark. Ce serait l’Apocalypse ?
En aucun cas. La dette française étant libellée à 97% en contrats de droit français, le retour à une monnaie nationale n’aurait qu’un effet négatif tout à fait marginal. Quand nous sommes passés du franc à l’euro, les dettes d’alors ont été immédiatement converties, sans drame. Le même phénomène se reproduirait, en sens inverse. En revanche, cette sortie de l’euro aurait l’immense intérêt de créer un choc de compétitivité de l’ordre de 15 à 20%.. Une fois la machine économique repartie, il serait enfin possible de réduire la dépense publique sans casser la croissance.
C’est précisément ce qu’a pu faire le général de Gaulle en 1958 avec le plan Rueff et le nouveau franc.
C’est d’ailleurs ce que viennent de faire Barack Obama Outre- Atlantique et David Cameron Outre-Manche.
Contrairement aux assertions péremptoires d’une pensée unique qui s’est trompée sur tout depuis vingt ans mais qui ose encore prétendre à l’infaillibilité, la solution la plus audacieuse est aussi la plus raisonnable.
Doper l’activité des entreprises d’un côté, faire preuve de rigueur dans la gestion publique de l’autre, voilà la solution.
Cela fait, allons enfin au-delà du court terme. Voyons un peu plus loin que le bout d’un quinquennat.
Préparons le monde d’après.
Anticipons les révolutions scientifiques et technologiques.
Adaptons-nous à la grande mutation de l’Internet.
Réussissons la transition énergétique.
Dépassons le stade des vœux pieux, des colloques ronflants et soporifiques, des discours pour épater la galerie.
Sachons mobiliser les dizaines de milliards d’euros que stérilise aujourd’hui la peur du lendemain. Orientons la colossale épargne des Français vers les entreprises de l’avenir.
Consacrons les avances remboursables de la Banque de France aux grands projets et aux grands travaux de modernisation de notre territoire (économie d’énergie, très haut débit, Universités).
Un Etat à nouveau stratège, des entreprises incitées à investir chez nous, des créateurs honorés et récompensés, voilà le tiercé gagnant que je veux pour une France de nouveau en pole position dans ce Grand Prix des Nations.
Ce qui vaut pour l’économie vaut pour d’autres domaines. C’est en retrouvant la pleine maîtrise des leviers de l’action publique que nous pourrons agir.
Pas de pilotage sans manettes. Reprenons les manettes.
Reprenons le contrôle de nos frontières pour retrouver le droit élémentaire de décider qui a le droit ou non d’entrer sur le sol national.
C’est la condition nécessaire du renforcement de la cohésion sociale,
c’est la condition préalable à l’intégration des étrangers admis sur notre sol.
Créons parallèlement un droit de douane préférentiel entre l’Europe et les pays du Maghreb pour stabiliser l’emploi et donc les populations d’Afrique du Nord grâce à l’installation d’activités actuellement délocalisées en Asie.
Rétablissons la politique dite à tort « de la double peine » qui existe dans tous les pays du monde mais qu’a supprimée Nicolas Sarkozy à l’époque où il faisait des avances à la gauche. Expulsons les étrangers délinquants. Notre territoire n’a pas vocation à être le terrain de jeux et le champ de manœuvres de criminels, de trafiquants et de mafieux du monde entier. Les nôtres nous suffisent.
Retrouvons la maîtrise de nos lois. N’acceptons plus la primauté d’un droit européen illégitime, produit par une oligarchie irresponsable, sur la loi, le droit et les juges français.
Dernier exemple en date de cet abus supranational : la légalisation de fait de la gestation pour autrui par la Cour européenne, dite des Droits de l’Homme. Comment accepter la reconnaissance des enfants « fabriqués » à l’étranger à partir de l’exploitation du corps des femmes, une atteinte évidente à la dignité humaine ?
Voilà pourquoi, au cœur de notre projet politique s’inscrit la renégociation de tous les traités européens qui nous ont enlevé la maîtrise de notre destin. Ce point essentiel nous différencie de tous les partis du système, PS, UMP, Verts, centristes, qui n’ont toujours pas compris ou qui ne veulent pas comprendre les conséquences de cette dépossession suicidaire de notre destin collectif.
Nos compatriotes de plus en plus nombreux comprennent eux que cette Union européenne de plus en plus autoritaire et antidémocratique n’a rien à voir avec l’idéal européen de rapprochement et de coopération entre les nations et les peuples que nous faisons toujours nôtre.
Je ne reviendrai pas ici tant nous en avons abondamment parlé pendant les élections européennes sur notre capacité à substituer à ce monstre bureaucratique des coopérations à la carte.
Oui des coopérations à 4,5,6, pays pour relever les défis scientifiques du XXIe siècle.
La poursuite de la réconciliation européenne et du travail en commun des Nations est tout à fait compatible avec le rétablissement de notre souveraineté nationale. En maîtrisant nos frontières, nos lois, notre budget, notre monnaie, nous redeviendrons tout simplement adultes dans un monde d’adultes.
Oui, rendre à la France sa liberté d’agir, ce n’est pas seulement lui permettre de retrouver la compétitivité perdue,
de rétablir l’ordre public,
de relancer l’aménagement de notre territoire,
de contrôler nos flux migratoires,
c’est aussi et surtout redonner vie et sens à notre démocratie.
En effet, il n’y aura de retour en grâce de la vie politique dans le cœur des Français que si le Parlement et le gouvernement servent de nouveau à quelque chose, que si les élections rendent aux Français le pouvoir qu’on leur a confisqué de déterminer librement les grandes orientations du pays.
Mais rendre à la France sa liberté d’agir, ce n’est pas seulement cela.
Rendre à la France sa liberté d’agir, c’est aussi oser dire aux Français qu’ils doivent reprendre en main leur propre destin, celui de leur famille, celui de leurs enfants. C’est oser dire aux Français qu’ils ne seront jamais maîtres de leur propre destin dans une Nation d’esclaves.
Oui, il faut avoir ce courage.
Se reprendre en main, c’est accepter d’être confronté à soi-même et au rude effort à fournir pour redresser le pays et se tenir de nouveau debout.
Certains vont ricaner, nous dire que c’est trop tard.
Mais qui sont-ils ces beaux esprits qui se prétendent libres et avant gardistes alors qu’ils ont peur du monde nouveau, peur de se battre pour défendre la France.
Rappelons-nous la fable de La Fontaine, le loup et le chien. Le loup, libre mais pauvre, rencontre un bel et gros chien fermement attaché à la maison qui le nourrit. Le loup, d’abord séduit par cette vie confortable, vient à comprendre le lien de fer qui retient le chien à son maitre. « Attaché ? demande le loup, Vous ne courez donc pas où vous voulez ? « Pas toujours mais qu’importe ? » répond le chien.
Eh bien si, il importe, et le loup a raison. Et le loup s’enfuit ivre de liberté.
A la différence de la fable, dans la mondialisation d’aujourd’hui c’est le pays soumis qui est affamé et la Nation libre qui est prospère.
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L’esprit de résignation, la perte de confiance en soi d’un peuple il est vrai découragé par l’exemple d’une élite qui a choisi de se vendre aux puissants du monde entier, la tentation et la facilité de la démission, de l’individualisme égoïste, du je m’en foutisme, nous touchons là au cœur du mal français.
Comment convaincre les Français de reprendre le volant de la voiture France ?
Comment les convaincre alors que tant de dirigeants ont fait croire qu’il était préférable d’être transporté et assisté ?
L’histoire universelle est remplie de peuples conquis, domestiqués, colonisés et apparemment satisfaits de leur sort.
« Les Etats-Unis nous protègent »,
« la Commission de Bruxelles nous a pris en charge »,
« l’Allemagne nous montre la voie »,
« la Chine, l’Inde, le Bengladesh, travaillent pour nous »,
« le Qatar nous achète »,
Que demander de plus ?
Nous devons ici avoir le courage de nous avouer qu’il ne suffit pas d’accuser les autres, l’Union européenne, les Etats-Unis, la mondialisation, de s’en prendre aux banques, au malheur des temps et à la météo pour nous en sortir miraculeusement.
Certes, le monde ne nous fait pas de cadeau et nous ne fera pas à notre place ce que nous avons à faire.
Certes, notre grand allié américain et son émanation bruxelloise apprécient une France soumise.
Certes l’Allemagne ne boude pas son plaisir de s’enrichir sur notre dos.
Mais c’est à nous, et non au Ciel, de nous aider. Jean de la Fontaine, là encore, nous le dit avec force dans une fable, celle du chartier embourbé : « Aide-toi et le ciel t’aidera ! ».
Nous devons nous ressaisir collectivement.
Je le dis franchement à nos concitoyens
Ne confiez plus les rênes à des lâches et à des faibles.
Attaquons-nous aux vraies causes de nos problèmes.
Soyons prêts à l’effort car il n’y a pas de liberté individuelle ni collective dans la facilité et le laisser-aller.
Nous savons comment redresser le pays en retrouvant notre indépendance et en reconstruisant l’Etat.
Mais un programme politique aussi complet soit-il, ne suffira pas. Aujourd’hui il faut savoir aller au-delà. Un nouvel esprit doit animer la politique
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Nous pourrons redresser la France en associant alors tous les Français.
L’Etat stratège n’est plus seulement un architecte des grands projets de la nation, il est celui qui doit donner l’envie aux Français de mener à bien leurs projets. Citoyens, associations, entreprises… tous devraient être ainsi encouragés.
Et Comment ferons-nous alors ?
En proposant en 2017 à nos compatriotes ce que j’appellerai un contrat de confiance.
Un pacte permettra de réconcilier les Français au service d’une nouvelle France. C’est possible, le Conseil National de la Résistance il y a 70 ans l’avait fait dans le même esprit.
La soif de démocratie
La soif d’égalité
La soif de progrès
Le désir de se projeter sereinement dans l’avenir
D’être fier de soi
Un programme qui a porté la France pendant un demi-siècle et qui aujourd’hui part en lambeaux car nous n’avons pas su le renouveler dans le monde nouveau.
Pour réconcilier les Français avec la France, nous devons leur proposer d’être acteur de leur destin collectif mais aussi de leur destin individuel.
Les abus de l’assistanat ont cassé les ressorts du pays. Je vous propose de les retendre en bâtissant une nouvelle société de participation.
Faisons confiance aux Français. Osons leur confier les grands choix du pays et de leur vie. N’ayons pas peur de la liberté, de la responsabilité, mais fixons des règles claires et justes qui garantissent la cohésion sociale et nationale.
La participation politique, la participation économique, la participation sociale redonneront du sens et rendront un corps à la citoyenneté. C’est le sens de cette société de confiance, de cette société plus humaine, que je vous propose et que nous aurons à cœur de détailler au cours des mois qui viennent.
Participation politique. Le recours au referendum, autant que nécessaire, permet au peuple de trancher dans la clarté et la liberté des dossiers qui traînent depuis des années, qui divisent l’opinion et, faute d’être réglés, dressent les citoyens les uns contre les autres.
A titre d’exemple, j’avais proposé il y a quelques années, cinq referendums sur des questions qui n’ont pas reçu depuis lors de solution satisfaisante ou communément acceptée ; sur l’euro, la politique pénale, l’immigration, la réforme territoriale, l’école.
Osons surtout le référendum d’initiative populaire
Garantissons la neutralité du net
Instillons une dose de proportionnelle
La politique a besoin d’une grande bouffée d’oxygène. Elle doit être véritablement représentative. Il faut d’urgence favoriser l’engagement politique de tous les Français, notamment les salariés du privé grâce à un vrai statut de l’élu.
Participation économique. Je pense à la fameuse participation des salariés dans les entreprises, toujours remise aux calendes grecques. Le contrat que je propose est simple et fort. En contrepartie d’une baisse massive de leurs charges, les entreprises réserveront 10% de leur actionnariat à leurs salariés.
Parallèlement, l’Etat devra favoriser les produits d’épargne des ménages qui financent l’économie réelle, nos PME, notre agriculture, notre recherche, nos industries.
Quel est le sens de cette participation économique ? Il s’agit, vous le savez, de dépasser enfin l’impasse de la lutte des classes entre travailleurs et possédants en associant tous les Français à la prospérité nationale.
Mais aussi d’augmenter le pouvoir d’achat dans la durée au lieu d’alourdir la fiscalité au-delà du raisonnable. La participation économique partagera automatiquement, naturellement les fruits de la croissance entre les Français.
Il s’agira enfin de donner aux entreprises une force accrue pour se développer: en assurant des financements pérennes, sur le moyen et le long terme, et en responsabilisant les salariés et les dirigeants qui partageront le même intérêt à réussir donc à dialoguer.
Toutes les études prouvent que les entreprises qui font confiance à leurs salariés et qui les associent à leur développement réalisent de meilleures performances économiques. De surcroît l’actionnariat salarié permet aux entreprises d’échapper à la dictature du « court termisme » des marchés, donc d’investir et de mieux préparer l’avenir.
Participation accrue à toutes les grandes étapes de sa propre existence : chacun doit pouvoir être davantage l’acteur de sa vie. A l’Etat de faciliter cet objectif en garantissant un cadre adapté et juste et en fixant les règles simples et stables qui permettront au plus grand nombre de se réaliser.
Je pense aux réformes fondamentales qui doivent accompagner les grandes étapes de la vie :
La petite enfance. Il faut rompre avec le délitement de la politique familiale qui détruit le plus bel acquis de la France depuis la libération, le fait que chaque famille, en premier lieu les femmes, aient pu réussir conjointement leur vie privée et leur vie professionnelle. Drôles de féministes que ceux qui demandent aux femmes d’être condamnés à choisir entre le bonheur d’élever leurs enfants, et la justice d’avoir la même carrière que leur mari.
L’école et la formation avec d’un côté la refondation de l’instruction publique qui apprendra à nouveau à lire, à écrire, à compter à chaque petit Français et de l’autre côté la création d’une carte de sécurité professionnelle conférant à tous ceux qui ont dû arrêter précocement leur parcours scolaire, des droits supplémentaires à la formation, une seconde chance quel que soit leur âge.
La réforme du logement pour une France de propriétaires, pour que chacun soit à l’abri des hasards de la vie, sera aussi une mesure prioritaire destinée à aider chacun à fonder son propre foyer.
Je pense aussi à la réforme des retraites avec l’institution d’un système à points identique pour le public et le privé comme dans les pays scandinaves où chacun sait ce qu’il attend et où il va.
Enfin l’accompagnement de nos aînés. On ne peut pas mettre cet enjeu révolutionnaire pour notre société sous le tapis, au risque d’exposer nos ainés et leurs familles à une précarité insoutenable. La France dispose d’entreprises, de technologies, et surtout de savoir-faire humain, aide soignantes et infirmières, qui lui permettent d’être pionnière.
Ce qu’on appelle « l’économie argentée » n’est pas un gadget, c’est un enjeu d’avenir et un gisement d’emplois qualifiés qui doit permettre de maintenir le plus longtemps possible les personnes à leur domicile et leur offrir le moment venu des établissements où le profit ne prend pas le pas sur le dévouement des personnels soignants. C’est aussi dans ce cadre que l’on s’attaquera enfin au spectre de maladies terribles comme Alzheimer.
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Une France maîtresse de ses choix fondamentaux, des Français acteurs de leur destin individuel et collectif, fiers de leur pays, réconciliés avec lui et avec eux-mêmes, vivant en sécurité, voilà mon projet. J’ai confiance que vous le ferez vôtre.
Il s’agit, vous l’avez compris, d’une nouvelle synthèse entre les principes universels Liberté, Egalité, Fraternité, notre logiciel historique et la réalité de la France d’aujourd’hui mais aussi et surtout du monde qui nous entoure et qui change si vite.
Le XXIè siècle donne sa chance à toutes les nations pourvu qu’elles croient en elles et qu’elles s’organisent avec rigueur et audace.
La cohésion importe plus que le poids.
Le monde de plus en plus multipolaire qui est devant nous,
l’immense soif de liberté et d’égalité des peuples,
l’effondrement du communisme mais aussi l’essoufflement d’un capitalisme destructeur de l’homme comme de la planète, offrent à notre pays un grand avenir.
Si nous sommes capables :
de remettre de l’ordre dans nos affaires, dans nos rues, dans nos cœurs et dans nos âmes,
de porter à nouveau nos valeurs universelles aux quatre coins du monde, alors nous sommes sauvés,
alors nous redeviendrons un exemple.
A ceux qui doutent encore, je veux rappeler les leçons de la longue et tumultueuse histoire de France : la vérité finit toujours par l’emporter sur l’iniquité et l’oppression.
Bien sûr nous devrons nous battre, nous mobiliser, convaincre, rassembler.
C’est tout le sens de notre nouveau nom « DEBOUT LA FRANCE ».
Mais quand je vous vois aujourd’hui présents, si nombreux ici,
Quand je constate les centaines de ralliement,
Quand j’observe l’effondrement de notre vie politique,
La stérilité des discours,
L’incohérence des propos ou des actes,
La médiocrité des comportements
L’amoralité des attitudes,
Je suis fier de votre engagement,
De votre désintéressement,
De votre sérieux,
De votre honnêteté,
De votre franchise,
De votre compétence.
Vous aimez la France, vous respectez les Français.
Nos compatriotes vous le rendront, nous le rendront, le moment venu au centuple car ils reconnaîtront ceux qui les servent avec loyauté, générosité et efficacité.
Ce temps viendra plus vite que vous ne le pensez, car c’est la confiance qui manque encore et la confiance peut vite s’établir. Vous l’inspirez naturellement, vous qui ne trichez pas.
Alors oui mes amis, mes compagnons, mes camarades,
Rien n’est plus fort, disait Victor Hugo, qu’une idée dont l’heure est arrivée. Rien ne l’endigue, rien ne l’arrête, rien ne lui résiste. L’heure est venue du retour de la France. Oui mes amis le seul retour qui vaille, c’est celui de la France ; retour dans le monde, retour dans les cœurs.
Alors Levez-vous car « c’est debout qu’on écrit l’histoire »
Vive la République
Vive la France