Après plusieurs années de pourrissement, la France s'est enfin décidée à intervenir militairement au Mali. Il était urgent que la France prenne ses responsabilités tant la situation devenait critique. N'oublions pas que depuis juin, les forces islamistes contrôlent la majorité du pays. L'accélération de l'offensive islamiste depuis quelques jours n'est donc pas surprenante.
Alors membre de la Commission de la Défense à l'Assemblée nationale, je me souviens qu'il y a encore 2 ans Hervé Morin, le ministre de la Défense de l'époque, balayait d'un revers de main les menaces islamistes pesant sur le Mali et ses voisins. Pourtant il était incompréhensible que la France ait des troupes en Afghanistan et laisse dans le même temps sans appui militaire nos amis maliens. Surtout que 6000 ressortissants français vivent dans le pays. La politique étrangère de la France n'avait ni queue ni tête.
La décision de François Hollande était donc légitime et nécessaire. Nous pouvons juste regretter que le Président de la République, comme son prédécesseur, ait mis tant de temps à saisir l'urgence de la situation. Depuis plusieurs mois, j'avais alerté avec Henri Temple (le délégué national de DLR chargé des Affaires étrangères) qui était en déplacement au Mali il y a encore quelques jours, de l'absolue nécessité d'aider nos amis du Sahel à bloquer l'avancée des troupes islamistes.
Aujourd'hui je veux avoir une pensée pour nos soldats qui vont être engagés dans un terrain d'opération difficile. Espérons que leur mission soit la plus courte possible et qu'ils reviennent vite auprès de leurs familles.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République