S’il fallait expliquer aux citoyens français le quotidien d’une surveillante ou d’un surveillant pénitentiaire, ils penseraient que c’est un film dramatique et non la réalité.
Tout comme leurs collègues policiers récemment attaqués à l’arme lourde, le personnel pénitentiaire se fait agresser tous les jours dans les prisons françaises sans réaction de l’Etat. Pour la police, ces attaques sont parfois médiatisées mais pour le personnel pénitentiaire, ces agressions violentes et gratuites restent dans l’ombre, et donc dans l’oubli. La façon dont le gouvernement traite les agents est une honte pour la République ! Ces surveillants ne sortent de l’ombre que lorsque la coupe est pleine, après de multiples agressions et assassinats, pour faire prévaloir leur mécontentement qui est aussitôt réprimandé par le Ministère de la Justice par le biais de révocations et autres sanctions aussi injustifiées les unes que les autres.
Chaque jour, les surveillants affrontent les pires dangers. Ainsi pour le seul mois de septembre, des agents ont été victimes d’agressions à l’arme blanche à Ensisheim, Ecrouves, Metz, Chateauroux, Strasbourg, Lorient, Rouen, Muret, Marseille, Arles, Aix Luynes… Ils ont même subi une prise d’otages à Roanne, Arles…
Le nouveau Garde des Sceaux, ou Ministre de la « voyoucratie » a annoncé la couleur dès sa prise fonction. Il n’a même pas daigné se rendre à la maison centrale d’Arles lorsque trois agents ont été sauvagement agressés au couteau par un détenu. Pourtant, un des trois agents est resté plusieurs heures entre la vie et la mort, il méritait la solidarité de l’Etat. Quelques jours plus tard, dans un autre établissement pénitentiaire de la région PACA, un détenu a brûlé un surveillant au deuxième degré avec de l’huile bouillante. Le Ministre n’est toujours pas venu. Enfin, aucune solidarité non plus de ce pseudo ministre lorsqu’une surveillante de la prison d’Aix Luynes a été agressée à son domicile.
Le Ministre préfère visiter les détenus et se faire applaudir par les voyous en dénonçant leurs conditions de détention. Malgré cela, le personnel continue ses missions avec un très grand professionnalisme.
A Debout La France, nous avons des solutions simples mais efficaces pour rétablir l’ordre républicain dans le pays et dans les prisons.
A Debout La France, nous avons un véritable programme de réforme pénitentiaire, car nous sommes le seul parti politique à dénoncer véritablement ce qu’il se passe derrière ce rideau impénétrable.
Mais cela ne suffit plus, il faut le dénoncer haut et fort auprès de tous les médias, dénoncer ce qu’il se passe réellement derrière ces hauts murs car il n’y a pas qu’uniquement la police, les gendarmes, les pompiers et les personnels de santé qui sont attaqués, le personnel pénitentiaire l’est tout autant, si ce n’est plus.
Ces oubliés de la fonction publique d’état sont à bout de force, ils ont besoin de notre soutien mais surtout d’actions concrètes pour pouvoir faire dignement leur métier sans exposer leur sécurité.
Tout cela, je le dénonce du fond du coeur car la situation est insupportable pour ces agents qui ont été mes compagnons de route pendant de longues années.
Jacques Struzynski
Délégué national à la pénitentiaire