L'incohérence de fond qui tiraille l'UMP depuis sa création vient de jaillir au grand jour. Le résultat extrêmement serré de ce soir vient du fait qu'il n'y a eu aucun débat d'idées dans cette campagne. Faute de se démarquer sur leurs programmes, les militants ont dû départager les candidats sur des postures et des petites phrases. Malgré une hyper-médiatisation, aucun des deux candidats n'en a profité pour faire preuve d'audace et de courage sur le terrain des idées. Ils ont continué avec la même soupe décliniste de soumission à Bruxelles et à la chancelière Merkel.
Lorsqu'on a deux frères jumeaux, il est bien difficile de les départager. Résultat : l'élection de gribouille tourne à la farce.
Rien de tout cela ne m'étonne. En 2002 et 2004 j'avais été candidat à la présidence de l'UMP. A l'époque j'avais été témoin de fraudes massives lors des élections. Et si j'ai quitté l'UMP en 2007, c'est autant pour des raisons de fond que parce que je ne supportais plus de faire partie d'une formation politique anti-démocratique. Ce soir je constate que les mauvaises habitudes ont la vie dure.
Après 10 ans au pouvoir, on savait que l'UMP n'avait pas d'idées et ses dirigeants incompétents. Les Français découvrent ce soir qu'ils ne sont même pas capables d'organiser sereinement leur propre élection interne. Ce parti sombre dans le ridicule.
J'invite tous les patriotes et républicains de l'UMP à rejoindre un parti sérieux et responsable : Debout la République. Non seulement ils découvriront un parti qui croit vraiment en la France mais ils pourront en plus participer, le 24 mars 2013 lors du Congrès de DLR, à des élections organisées, sereines et démocratiques.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République