L’obligation vaccinale pour les soignants pourrait toucher à sa fin. La Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé Jeudi 30 Mars de lever l’obligation de vaccination contre le Covid.
« Je suivrai l’avis de cette autorité scientifique » a dit François Braun, le ministre de la santé, qui promet que cette décision fera rapidement l’objet d’un Décret après concertation des fédérations hospitalières et des ordres professionnels de santé pour définir les modalités de mise en œuvre, sans attendre , semble-t-il l’avis du CCNE.
La HAS insiste sur le fait que la levée d’une obligation vaccinale ne remet pas en question l’intérêt de cette vaccination qui reste fortement recommandée et qu’un retour à l’obligation reste possible si un variant agressif venait à apparaître.
Cela fait maintenant plus de 18 mois de « suspension » pour ces professionnels maltraités; avec une volonté délibérée de les invisibiliser, de les « emmerder » selon le terme même de E.Macron . Seulement voilà, ils sont toujours debout, se soutiennent les uns les autres, persuadés qu’ils sont dans le bon combat.
Combien sont-ils ? Il est impossible de le savoir, l’Etat refusant de répondre à la question pourtant posée au Sénat par la sénatrice Sylviane NOËL. 0,6 % des soignants hospitaliers ; 2000 libéraux ? Beaucoup plus ? 15 000 ?
L’obligation visait 3 objectifs principaux :
– Réduire le risque pour les soignants d’être infectés en permettant une protection individuelle.
– Réduire le risque de transmission de la maladie aux personnes soignées
– Préserver le système de santé en limitant les hospitalisations et les arrêts maladie pour Covid du personnel.
Force est de constater qu’aucun des objectifs n’a été atteint ! Si on avait interrogé les soignants sur le terrain, plutôt que d’écouter les médecins de plateau avec conflits d’intérêts, on s’en serait rendu compte très vite.
Quelles réactions ?
A-t-on besoin de soignants qui ne croient pas en la médecine, en la science ? Ce serait un mauvais signal envers l’immense majorité qui a fait son devoir ; comment vont réagir les collègues qui ont souffert de l’absence des non-vaccinés et sont épuisés ? Les non-vaccinés ont fait le choix du retrait au plus fort de la pandémie : la confiance est brisée entre soignants ? Une décision incompréhensible alors qu’on parle de 10 ème vague ?
L’Académie de Médecine, elle, souhaite maintenir le vaccin Covid obligatoire à l’automne associé au vaccin grippe.
Et côté soignants suspendus ?
– Ils sont prudents .Ils ont beaucoup souffert ; ils ont été condamnés sans procès à une mort sociale ; certains se sont reconvertis dans d’autres métiers, d’autres sont partis à l’étranger, accueillis à bras ouverts, d’autres ont été en plus convoqués à l’Ordre parce qu’ils ont prescrit des traitements et n’ont plus confiance dans l’Etat ;
– La HAS dit bien que la présente recommandation sera revue selon l’évolution de l’épidémie : la Loi du 5 Aout 2021 n’est pas abrogée ! Ils risquent donc à nouveau la suspension.
– Ils ne se voient pas refaire une même médecine déshumanisée d’obéissances à des protocoles, supervisés par l’Etat et contrôlés.
Le problème de fond n’est pas du tout réglé et cette réintégration semble faire oublier les vraies questions :
– Le fait que les soignants malades venaient travailler quand même car vaccinés.
– Que la quatrième dose pour les soignants n’a jamais été obligatoire, ce qui fait que très peu de soignants à l’heure actuelle sont en fait à jour de leur schéma vaccinal qui ne diffère donc pas de celui d’un suspendu, étant reconnu que la protection du vaccin ( si elle existe) ne va pas au-delà de 3-6 mois.
– Comment indemniser et réparer le préjudice professionnel, moral, familial, social de cette ignominie à durée illimitée ( du jamais vu ) ; sans doute que le législateur ne pensait pas qu’on tiendrait si longtemps .
– Et bien sûr , le problème de la pharmacovigilance complètement oubliée :cette omerta ne peut plus durer ; tous les jours nous recevons des messages de personnes désespérées par la mort ou la maladie d’un proche , qui savent très bien chronologiquement , le lien entre ce vaccin et cet effet secondaire dramatique , ou des témoignages d’ Associations de Patients ou de Professionnels qui tirent la sonnette d’alarme ..
A Debout la France, avec Nicolas Dupont-Aignan, nous nous réjouissons de ce premier pas qui va dans le bon sens, « cette victoire teintée de tant de meurtrissures ». Nous espérons que les soignants reprennent confiance entre eux, dans l’intérêt des patients.
Mais notre combat continue : aidez-nous !
Véronique ROGEZ
Vice-Présidente
Déléguée Nationale à la Santé