Ce jeudi le président Hollande se rend à Bruxelles pour une énième réunion du Conseil de l'Union Européenne dont on sait à l'avance qu'il n'en ressortira rien
On ne compte plus le nombre de sommets européens sensés apporter des solutions à des problèmes auto-infligés. C'est au cœur du sacro-saint bâtiment Justus Lupsius que se rencontreront les 27 adeptes de la secte européiste décidément peu regardante sur les dépenses. On se rappellera en effet du jour où le vénérable Herman von Rompuy, gourou non-élu dont le salaire et émoluments divers atteignent 29 000 euros mensuels, avait remis, lors d'un sommet consacré à la crise de la dette grecque, une maquette aux dirigeants de l'UE pour illustrer les avancements de la construction de son nouveau temple baptisé "Europa" pour la modique somme de 240 millions d'euros.
De débats en négociations en passant par des discussions les synonymes ne manquent pas pour qualifier l'inertie au plus au lieu de la sphère politique européenne pendant que les pays de la zone Euro s'enfoncent dans la crise de la dette, la récession et les déficits et que le taux de chômage explose. La seule chose qui semble mettre tous les disciples de l'UE d'accord est la date de la prochaine réunion.
Le président Hollande, intronisé au sein de la secte des fanatiques européistes en mai dernier n'y pourra rien changer car il a accepté cette soumission.
Il est autant plus difficile pour notre président de s'intégrer qu'il ne s'est toujours pas remis de son bizutage lors de la réunion sur le budget de l'Union en février dernier et demain c'est une tape sur les doigts qu'il devrait recevoir de Berlin qui s'inquiète du peu d'efforts de la France à réduire son déficit.
A l'indolence générale s'ajoute l'embrouillamini des présidents en fonction. Entre le président du conseil Herman von Rompuy, le président de la Commission européenne Manuel Barroso et le président du parlement européen Martin Schulz, il est difficile de garder le Nord. Si l'heure n'était pas si grave, on rirait presque de ce cirque qui coûte plus de 12 millions d'euros par an aux contribuables européens.
Les sommets de l'UE ont ça de formidable qu'on sait, avant même qu'elles commencent, que rien de bon n'en sortira. A défaut de résultats, on peut souligner la constance des institutions européennes dans la médiocrité.
Laure Ferrari
Membre du Bureau national de DLR
Déléguée nationale à l'Europe des Nations et des Projets