Après la diffusion sur Youtube d'une video où des détenus de la prison de Montmédy exécutent la danse baptisée "Harlem Shake", les Français découvrent que des délinquants peuvent se filmer et diffuser des vidéos sur internet alors qu'ils se trouvent derrière des barreaux.
Les images de la vidéo virale postée sur Youtube et révélée aujourd'hui ont de quoi interloquer tous les Français. Avec cette vidéo une poignée de détenus font un bras d'honneur à l'autorité de l’État.
Les prisons françaises sont devenues des garderies où les détenus ont tous les droits. Pour preuve, on découvre aujourd'hui que cette video fait suite à une autre où un détenu portant l'uniforme d'un surveillant est filmé en train de fumer du cannabis. On peut se demander combien d'autres vidéos de ce type circulent aujourd'hui sur Internet comme autant de défis à l'autorité de l’État et aux victimes de ces délinquants ou criminels.
Le visionnage de cette vidéo pose plusieurs questions concrètes auxquelles il va falloir des éclaircissements rapides :
- comment les détenus ont pu se procurer un téléphone portable dont l'usage est interdit en prison ?
- comment ont-ils pu mettre en ligne sur Internet leur video ?
- comment ont-ils pu se procurer les accessoires comme les cagoules ayant servi au tournage de la video ?
Avant les conclusions de l'enquête administrative, Christiane Taubira doit expliquer aux Français l'impunité généralisée dont bénéficient les délinquants, y compris ceux qui se trouvent derrière les barreaux. Depuis la loi pénitentiaire de 2009, on a supprimé les fouilles systématiques. Les détenus peuvent donc sortir des parloirs avec tout ce que pourraient leur remettre les visiteurs.
Face à des voyous qui se croient tout permis, l’administration pénitentiaire a baissé la garde. Les surveillants de prison ne peuvent plus faire correctement leur travail. Et quand ils le font, ils sont de plus en plus souvent désavoués par leur hiérarchie, de peur que le ministère de la Justice donne raison à des voyous condamnés plutôt qu'aux surveillants censés incarner l'autorité républicaine.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République