Communiqué de presse Debout la France Meurthe-et-Moselle
Un fleuron lorrain victime de l’« optimisation » : chômage et perte de savoir faire
UPM (United Paper Mills), auparavant UPM-Kymmene Oyj, est une entreprise finlandaise fournissant des produits forestiers et fabricant de papier dans ses usines à papier ou papeteries à travers le monde. Le groupe dispose de 55 unités de production à travers le monde et emploie plus de 17 500 salariés.
UMP Raflatac Pompey : rentable et en croissance
La société UPM Raflatac SAS de Pompey est spécialisée dans la production de complexes adhésifs et compte 193 salariés. Elle a enregistré une hausse moyenne de 6%/an et a vu son chiffre d’affaires progresser ainsi que ses résultats. Le « coater » (enrobeur) de Nancy est le seul en Europe à être polyvalent (acrylique, thermofusible). La société n’est pas endettée, les disponibilités financières atteignent 13,1 M€ en 2022, dont 10,6 M€ remontées au groupe finlandais dans le cadre de la centralisation de trésorerie.
Un transfert de concentration de production qui augure une fermeture à terme : moins de production génère une augmentation naturelle des coûts pour l’usine de Pompey.
Le groupe UPM était fortement exposé aux marchés Russe, Biélorusse et Ukrainien. Tous les sites ont vu leurs ventes reculer en 2022, à l’exception de Pompey, qui affiche une croissance, ainsi que le ratio vente / capacités le plus élevé des sites européens, après Scarborough (Royaume-Uni).
Malgré ces bons résultats, le site de Pompey fait l’objet d’un projet de réorganisation qui prévoit l’arrêt des lignes 2m de Nancy, à la faveur du site de Wroclaw (Pologne), qui concentrera deux tiers des capacités d’enduction 2m en Europe. Les transferts des volumes des lignes 1m sont difficiles à l’état actuel ; il ne peut toutefois être exclu qu’à terme ils deviennent transférables suite à la mise en place d’investissements appropriés.
Pourtant, les coûts de production montrent une différence limitée entre Pompey et Wroclaw. Le projet a ainsi comme principal objectif d’optimiser les capacités de production importante de Wroclaw, en réduisant celles de Nancy (ainsi que de Tampere, en Finlande). À noter que le site de Pompey bénéficie du mécanisme français de l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), au moins jusqu’en 2025, lui permettant d’obtenir des volumes d’électricité important (environ 50% de ses besoins en 2022) et à des prix compétitifs au regard des cours de marché.
Au final : 50 licenciements, des départs en retraite non remplacés, plus d’intérimaires… et un impact pour les sous-traitants
Dans l’indifférence totale des élus, les piquets de grève attendent toujours leurs visites notamment son député LFI de Pont à Mousson Caroline Fiat, vice-présidente de l’Assemblée nationale.
Déjà-vu. Fermeture de l’usine et destruction de l’outil de travail : la politique de la terre brûlée de UPM en Lorraine
UPM n’est pas à son premier coup. La papeterie de Docelles (Vosges), ouverte en 1948, spécialisée dans le papier bureautique, était la plus vieille papeterie d’Europe et de la plus ancienne usine de France. Fermée en 2014[1,2], UPM a cassé les équipements de son usine pour qu’ils ne soient pas réutilisables avant de les revendre à la ferraille[3].
Debout la France demande une politique de protectionnisme économique pour sauvegarder les emplois et le savoir faire
Le destin de UPM Raflatac n’est que le dernier exemple des ravages de la politique libérale imposée par l’Union Européenne. Le programme économique de Debout la France propose le patriotisme économique et la souveraineté industrielle, seuls moyens pour arrêter le saccage de notre industrie, l’hémorragie du savoir faire et la flambée du chômage[4,5].
Sources et références
[1] https://www.graphiline.com/article/26870/aventure-de-papeterie-docelles-88-achevee-un-coup-de-marteau
[2] https://www.parismatch.com/Actu/Economie/Papeterie-de-Docelles-Dernier-chapitre-pour-la-plus-vieille-usine-de-France-550714
[3] http://www.francesoir.fr/tendances-eco-france/docelles-fermeture-de-lusine-de-papeterie-upm-le-proprietaire-degrade-les
[4] https://www.debout-la-france.fr/projet/economie-travail/
[5] https://www.debout-la-france.fr/projet/sciences-souverainete-industrielle/
Massimo Nespolo
Secrétaire départemental Debout la France Meurthe-et-Moselle