Face au déferlement de migrants en Europe, François Hollande refuse d’acter la faillite du système Schengen et se déresponsabilise sur la Grèce pour le contrôle de nos frontières extérieures.
L’accord obtenu avec le Turquie n’endiguera probablement pas le flot de clandestins en Europe. La Turquie joue un double jeu depuis le début en laissant partir tous les migrants vers la Grèce, alors que le gouvernement d’Ankara reçoit depuis des années des milliards d’euros des contribuables européens.
La répartition proposée par François Hollande est irresponsable. Tous les pays européens n’ont pas comme l’Allemagne la capacité et le besoin d’importer massivement des travailleurs étrangers. La France, notamment, n’est pas actuellement en mesure de faire face dans des conditions décentes à un afflux de « réfugiés » alors qu’elle est incapable de loger, d’employer et d’assimiler ceux qui se trouvent déjà sur son sol.
Par ailleurs, le délai de carence, qu’a exigé David Cameron, imposé à tous les étrangers arrivés sur le territoire britannique, est une nécessité pour endiguer l’appel d’air des prestations sociales, en particulier quand un pays comme l’Allemagne décide d’ouvrir les portes de l’Europe à un million de migrants. Or François Hollande l’accepte pour la Grande-Bretagne mais le refuse pour la France !
David Cameron défend les intérêts des Britanniques. François Hollande, lui, subit les injonctions de Bruxelles.
Je reste persuadé que le destin du Royaume-Uni, comme celui de la France, devra se faire hors de l’Union européenne afin de rebâtir ensemble l’Europe du XXIe siècle, celle des coopérations et des projets entre Etats, qui garantit la liberté des peuples et le respect des démocraties. Seule une renégociation des traités européens permettra d’y aboutir.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France