17 avril 2021. Nous sommes déjà à un an de l’élection présidentielle de 2022. En avril 2016, un an avant le scrutin suprême, le débat politique faisait rage : primaire à droite, primaire à gauche et citoyens de tous horizons s’empoignant sur une myriade de sujets : chômage, immigration, laïcité, écologie, sécurité… Tout y passait et les propositions fusaient.
Aujourd’hui, la France est paralysée, anesthésiée. Bien évidemment la crise sanitaire profonde que nous vivons mobilise toutes nos attentions et toutes nos énergies. Mais n’avons-nous, pour toute destinée possible, que d’être réduit en comptables d’un quotidien morbide, égrainant avec fébrilité le nombre de cas par jour atteints du Covid, celui des lits de réanimation occupés pour ne pas annoncer celui des lits qui manquent ? Cette guerre des chiffres nous hypnotise et nous endort. Allons-nous tolérer longtemps encore cette confiscation de la pensée politique ? Allons-nous laisser le pouvoir en place étouffer le débat, sans lequel il n’y a pas de démocratie véritable, et nous précipiter vers un duel de second tour dont 80% des Français ne veulent surtout pas ?
L’heure est au réveil. L’anesthésie démocratique que nous vivons met en danger la Nation. Il faut penser l’après. L’après-Covid, certes, mais surtout l’après-Macron. Si cette crise sanitaire a révélé l’impéritie de l’Etat et la déliquescence de notre système de santé, les destructions d’Emmanuel Macron et de notre classe dirigeante depuis vingt ans dépassent de loin le champ sanitaire et ont été révélées pendant cette crise. Pillage industriel, submersion migratoire, émeutes urbaines, industrie de second rang, atteinte à nos libertés… On veut nous habituer à cette médiocrité, à ce déclassement que l’on nous présente comme une fatalité, à ce joug permanent que nous aurions jugé inacceptable il y a seulement une décennie. Petit à petit, et de façon méticuleusement organisée, on veut nous habituer à vivre à genoux. Nous sommes dans l’ère de la soumission.
Imaginez l’état du pays en 2027 si les mêmes étaient par folie reconduits au pouvoir. L’élection de 2022 ne peut être et ne sera pas un simple artifice démocratique, je m’y engage : ce sera le rendez-vous du peuple français devant l’Histoire. Le choix est simple. Se relever fièrement ou poursuivre lâchement la chute. Vivre ou mourir.
Cela implique une vision, un cap, et quatre engagements majeurs. Le choix de la puissance industrielle. Le choix de la réconciliation nationale. Le choix de la bonne gestion pour reconstruire nos services publics. Le choix de la démocratie réelle.
Le choix de la puissance industrielle, d’abord. Comment financer notre système social si nous ne créons plus de richesse ? Comment assurer notre indépendance si nous sommes incapables de produire sur notre sol et importons tout depuis l’Asie ? Je propose de relocaliser un million d’emplois en France, pour retrouver le chemin de la puissance, de l’innovation, et de l’emploi. Pour relever ce pari de la puissance, il nous faut d’abord récompenser le travail et lutter contre l’assistanat (augmentation de 5% du salaire net par une baisse des charges salariales financée par la lutte contre la fraude sociale). Ensuite, favoriser les entreprises qui produisent en France (division par deux de l’impôt sur les bénéfices réinvestis en France, 75% de notre commande publique réservée aux entreprises qui produisent en France). Enfin, rétablir la loyauté de l’échange, en mettant fin aux distorsions de concurrence au sein de l’Union européenne et avec l’Asie.
Le choix de la réconciliation nationale, ensuite. Comment sauvegarder notre cohésion si nous laissons entrer 400.000 personnes par an dans notre pays comme au cours du mandat d’Emmanuel Macron ? Pour éviter l’émergence d’une contre-civilisation, conduisant demain à une guerre civile, il y a urgence à agir. Agir pour bloquer le flux migratoire, en contrôlant nos frontières nationales, en suspendant le regroupement familial, en supprimant le droit du sol, et en imposant un délai de carence de 5 ans sans aide sociale aux étrangers, pour mettre fin à l’immigration de pique-assiette. Agir en expulsant les clandestins et les délinquants étrangers. Agir en retrouvant de vrais vecteurs d’assimilation, avec une Ecole exigeante et un service national de trois mois. Ceux qui ne s’en satisfont pas devront repartir dans leurs pays d’origine qu’ils apprécient tant.
Le choix de la bonne gestion pour reconstruire des services publics efficaces, partout et pour tous. Comment éviter la disparition des services publics et la désertification de nos territoires si nous laissons exploser la gabegie financière, avec par exemple 2 millions de fausses cartes vitales en circulation ? Si l’on veut offrir des services publics performants sur tout le territoire, sans augmenter des prélèvements déjà trop élevés, il faut enfin s’attaquer aux gaspillages. Nous pourrons alors reconstruire notre système de santé avec l’ouverture d’un hôpital par département. Reconstruire l’école républicaine avec un renforcement des apprentissages fondamentaux (volume horaire et niveau exigé) et l’ouverture d’internats d’excellence sur tout le territoire. Reconstruire une vraie politique familiale pour garantir notre survie démographique.
Le choix de la démocratie réelle, enfin. Comment mobiliser les Français si le peuple est bâillonné, si son vote est ignoré (référendum de 2005) ou s’il est soumis à la technocratie bruxelloise ? Je propose de rendre aux Français le pouvoir, avec une pratique référendaire sur tous les sujets clés pour lesquels ils n’ont jamais été consultés (immigration, Union européenne, etc.), et l’établissement du RIC à partir de 500.000 signatures. Il nous faut également tourner la page de cette Union européenne mortifère, en trouvant un partenariat européen fondée sur la coopération entre les Nations libres.
La voie est tracée. Ne détournons plus le regard et passons à l’action pour éviter la fin programmée de notre pays. Pour nous relever. A tous les Français : debout !
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout la France
Député de l’Essonne
Candidat à l’élection présidentielle