Les dirigeants de l’UE se retrouvent aujourd’hui à Bruxelles pour finaliser une négociation cruciale avec la Turquie.
Ce projet d’accord, initié et négocié de la première à la dernière ligne par Mme Merkel avec le gouvernement turc, est une folie.
La crise des migrants ne peut et ne doit pas être un prétexte pour relancer le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne et permettre la liberté de circulation en Europe pour les ressortissants turcs dès juin 2016.
Mme Merkel et M. Juncker se sont conduits depuis le début de cette crise en apprentis-sorciers, en faisant preuve d’une générosité qui pèse lourdement sur les peuples européens.
Ils vont désormais encore plus loin en offrant un chèque en blanc au gouvernement turc, au mépris du comportement inadmissible de ce dernier avec la Russie et dans le conflit qui nous oppose à Daesh.
François Hollande, à plat ventre devant Berlin, se laisse intimidé par une chancelière allemande qui aura pourtant largement montré toute son irresponsabilité, provoquant un chaos social, économique et migratoire dans toute l’Europe.
La France doit se ressaisir immédiatement et empêcher l’irrémédiable catastrophe en imposant la seule gestion réaliste et raisonnable de ce drame humanitaire : la fixation des migrants dans les pays voisins de la Syrie et leur prise en charge par l’ONU, dans l’attente de leur retour au pays.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France