Le 5 mars 2019,
La tribune d’Emmanuel Macron dans la perspective des élections européennes de 2019 nous permet de tirer deux enseignements majeurs. Tout d’abord, il ment car il promet le contraire de ses actes ; ensuite, il maquille des mesures creuses, bureaucratiques ou dangereuses par de belles déclarations d’intention qui structurent les trois axes de sa tribune.
Axe 1/ Comment Emmanuel Macron peut-il prétendre vouloir « défendre notre liberté » quand les mesures qu’il propose sont en réalité des artifices bureaucratiques bidons (une agence d’experts) pour se donner bonne conscience ou des instruments de censure des espaces d’expression libres, comme Internet ? Depuis le début de son quinquennat, le Président de la République a démontré sa pratique autoritaire du pouvoir et la volonté de censurer ses opposants politiques en prenant des lois liberticides contre des manifestants pacifiques ou contre des soi-disant « fake news ». Nous ne pouvons que nous inquiéter des dérives antidémocratiques d’un homme complaisant vis-à-vis de l’adhésion de la Turquie à l’UE, qui refuse de recourir au référendum, qui refuse d’accorder aux citoyens français le droit au Référendum d’Initiative Citoyenne.
Axe 2/ Comment Emmanuel Macron peut-il prétendre vouloir « protéger notre continent » quand les mesures qu’il propose encouragent la submersion migratoire par une uniformisation des politiques migratoires et le refus de rétablir des contrôles aux frontières nationales ? Comment ose-t-il se poser en défenseur d’une « juste concurrence » quand il avait promis de mettre fin à la concurrence déloyale mais par la suite a soutenu les traités de libre-échange déloyaux comme le CETA et est resté inactif face au dumping social des 500.000 travailleurs détachés en France ? Comme ose-t-il prétendre vouloir sanctionner en Europe « les entreprises qui portent atteinte à nos intérêts stratégiques » et souhaiter « assumer dans les industries stratégiques et nos marchés publics une préférence européenne » alors même qu’il a activement décidé brader plusieurs fleurons nationaux hautement stratégiques à des puissances étrangères… notamment extra-européennes (exemple : vente d’Alstom à l’américain General Electric) !
Axe 3/ Comment Emmanuel Macron peut-il prétendre vouloir « retrouver l’esprit de progrès » en Europe quand sa politique sociale et économique paupérise les Français des classes moyennes et populaires au profit des plus aisées ? Face aux divergences économiques majeures des pays membres de l’UE, le Président de la République ne promeut qu’un pseudo salaire minimum européen qui n’empêchera en rien la concurrence déloyale sauvage qui règne en Europe, encourageant les délocalisations d’Ouest en Est et l’appauvrissement de la France. Face au défi climatique, le Président de la République propose de créer une « banque du climat » bidon qui ne servira en réalité qu’à subventionner une écologie marketing bien loin de solutionner le réchauffement climatique. Face à la nécessité de transformer l’Europe d’urgence, le Président de la République ne propose que de lancer une nouvelle « conférence » qui ne sera que la retranscription du « grand blabla/débat national » au niveau européen.
En réalité, Emmanuel Macron se moque de Français. Il n’est pas à la hauteur des enjeux que l’Europe doit surmonter. A l’issue des élections européennes, la liste de que je mène avec Debout La France rendra aux nations la maitrise de leurs lois, de leurs frontières et de leur budget. Nous réaliserons d’importantes économies en rendant l’argent des Français gaspillé à Bruxelles (9 milliards € chaque année) et nous développerons une Europe des projets et des coopérations à la carte pour réellement relever les défis du 21ème siècle. Nous mettrons fin à tout élargissement aux Balkans et à la Turquie et nous exigerons des membres du marché commun le respect des normes environnementales, fiscales et sociales loyales.
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout La France
Député de l’Essonne