Candidat à l’élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, blâme la primaire de la droite et du centre. Pour le député-maire de l’Essonne, « les candidats sont des détaillants qui s’approvisionnent chez le même grossiste ».
Les organisateurs et les commis voyageurs de la primaire dite « de la droite et du centre » vont répétant que cette consultation constituerait une avancée démocratique. C’est un mensonge. Ils osent la présenter comme « le premier tour de la présidentielle ». C’est une contre-vérité.
La primaire n’est rien d’autre qu’une mascarade démocratique. Soumise à des conditions restrictives qui nous ramènent aux temps révolus du vote censitaire, encadré et pris en main par des appareils partisans, propice aux coups bas, aux manipulations, aux grandes et petites manœuvres, à la triche, à la fraude, aux contestations, la primaire, aux antipodes de l’esprit de nos institutions qui font de l’élection présidentielle la confrontation directe entre un homme et un peuple, a tourné comme on pouvait le prévoir à la compétition et à la querelle des égos, sans aucun contenu idéologique.
Seules leurs ambitions personnelles séparent et opposent les six candidats issus des rangs des « Républicains », autrement dit de feue l’UMP. Tout le reste, passé, passif, projet, programme, à quelques nuances près, leur est commun.
Leur primaire n’est pas la mienne. Je ne suis pas candidat à cette parodie
N’ont-ils pas en commun d’avoir bradé sur le marché de l’Union européenne, au bénéfice de la Commission de Bruxelles et de la Banque de Francfort, la souveraineté et l’indépendance de notre pays ? N’ont-ils pas en commun d’avoir sacrifié sur l’autel d’un mondialisme sans règles, pour le plus grand profit des multinationales ou de puissances étrangères notre industrie, notre agriculture, notre prospérité ? N’ont-ils pas en commun de vouloir infliger à une France déjà exsangue, sous couvert de baisse de dépenses publiques ou de bonne gestion, au mépris des classes moyennes et des plus défavorisés, une effroyable cure d’austérité, alors que l’urgence est de relancer la grande machine de la production, de la recherche, de l’innovation et de la consommation ?
Les six candidats « républicains », au premier tour de la primaire sont, comme le disait avec une amère lucidité notre cher Philippe Séguin, des détaillants qui s’approvisionnent chez le même grossiste, à l’enseigne de l’européisme malthusien triomphant, aveugle et sourd aux souffrances, aux colères et aux aspirations des peuples.
Leur primaire n’est pas la mienne. Je ne suis pas candidat à cette parodie. Je suis candidat à la seule vraie primaire, l’élection présidentielle. Je ne suis pas, je ne serai jamais le candidat d’un parti. Mon seul parti, c’est la France.
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Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle