L'accord conclu ce soir entre les ministres du Travail de l'Union européenne n'est qu'un subterfuge. C'est un écran de fumée pour détourner l'attention des Français jusqu'aux élections européennes. La ficelle est tellement grosse…
Cet accord autorise un renforcement des contrôles. Mais le problème n'est pas le contournement de la règle, c'est la règle elle-même. La directive sur les travailleurs détachés de 1996 et le recours à des entreprises étrangères prestataires de services, encadré par une directive européenne transcrite en droit français en décembre 2007, ont créé une vraie distorsion de concurrence.
Les dérives liées à cette directive ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Le vrai problème vient de cette directive elle-même qui, avec l'élargissement à l'Europe de l'Est, a ouvert la voie à des délocalisations de l'intérieur. Les entreprises du BTP, qui par nature ne peuvent pas délocaliser leur production, le font en employant des travailleurs étrangers.
Selon les études, il y a déjà entre 300 000 et 500 000 travailleurs low-cost en France. Si on ne met pas un coup d'arrêt à cette concurrence déloyale, leur nombre ne va cesser d'augmenter dans les prochains mois.
Or l'accord de ce soir ne va strictement rien changer. Les travailleurs venus d'Europe de l'Est continueront à être bien meilleur marché que les travailleurs français puisqu'ils ne payent pas leurs cotisations en France.
Aux élections européennes de mai 2014 Debout la République (DLR) proposera la dénonciation de tous les accords européens qui détruisent notre modèle social et notre tissu économique. C'est le seul moyen de rétablir une concurrence juste et non faussée.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République