Avec 28 suicides dans ses rangs depuis le début d’année, la police nationale fait face à une recrudescence inquiétante des passages à l’acte. Depuis le 1er janvier, 1 policier se suicide tous les 4 jours et 2 gendarmes se sont données la mort. Pour rappel, 35 policiers et 33 gendarmes ont mis fin à leurs jours en 2018 en plus des suicides recensés chez les surveillants pénitentiaires. Des chiffres qui font froid dans le dos mais qui ne cessent d’augmenter alors même que différentes associations interpellent sans relâche les pouvoirs publics depuis plusieurs années.
Les propos scandaleux “Suicidez-vous” tenus envers les policiers par des anarchistes, bien souvent d’extrême gauche, ne reflètent absolument pas le mouvement des gilets jaunes. Ces individus doivent être interpellés et condamnés par la justice. Le mardi 12 mars, nous nous sommes rendus avec Nicolas Dupont-Aignan à la manifestation des associations de défense des policiers (MPC, UPNI) et des FFOC (Femmes des forces de l’ordre en colère), venues se rassembler au Trocadéro à Paris pour dénoncer les conditions de travail et alerter le gouvernement sur les liens incontestables entre le suicide des policiers et les difficultés de leur métier.
Malgré les mesures annoncées par Bernard Cazeneuve en 2015 et Gérard Collomb en 2018, la situation n’a fait que s’empirer car elles ne s’attaquent pas aux véritables problèmes que connaissent les forces de l’ordre. La proposition de Christophe Castaner visant à mettre en place une “cellule alerte prévention suicide” n’est qu’une tartufferie de plus. Ce ne sont que de belles paroles qui n’apporteront aucune réponse.
Après avoir rencontré à plusieurs reprises les différentes associations, Nicolas Dupont-Aignan n’a cessé de réclamer au gouvernement des mesures de bon sens envers les policiers et les gendarmes, et plus largement envers les forces de sécurité. Il faut absolument remettre du lien social et humain au centre de l’échiquier pour mettre fin à ce fléau qu’est le suicide. Depuis de trop nombreuses années, le fossé s’est creusé entre la hiérarchie et la base, il faut remobiliser les troupes grâce à des mesures tant réclamées, notamment :
– Le paiement des 23 millions d’heures supplémentaires qui continuent d’augmenter
– La mise en place d’un cycle de travail pouvant concilier vie privée et vie professionnelle
– La fin pure et simple de la politique du chiffre qui étouffe les policiers et les gendarmes
– Un investissement massif dans des équipements et matériels indispensables au bien être au travail
– Mise en place de peines planchers de prison ferme pour toute agression envers les forces de sécurité et mettre fin à ce laxisme judiciaire
– Mettre en place un véritable service de suivi psychologique ouvert à tout policier, en tout temps et sous couvert d’anonymat
Debout la France apporte son soutien à toutes ces femmes et ces hommes qui assurent notre sécurité. Nous invitons le gouvernement à cesser son blabla perpétuel et à passer aux actes en mettant en place des mesures de bon sens pour mettre fin à ce fléau qui brise des familles années après années.
Michaël Taverne
Délégué de la 3ème circonscription du Nord