Nicolas Dupont-Aignan, Président de Debout la France et candidat à l’élection présidentielle, s’est rendu aujourd’hui, lundi 7 novembre, à Saint-Nazaire.
STX France et les Chantiers de l’Atlantique sont en danger de mort, non pas pour des raisons économiques – les carnets de commande sont pleins, mais à cause de la faillite de ses propriétaires coréens. La vente est prévue le 11 novembre et un groupe chinois serait sur les rangs. Pour Saint-Nazaire et DCNS, la reprise de STX France par une entreprise chinoise pourrait être un cauchemar à terme. Car les Chinois pourraient laisser péricliter le chantier français après avoir transféré l’essentiel de ses savoir-faire et compétences.
Rappelons au passage l’importance capitale de STX France dans l’industrie marine d’armement française : sans les connaissances technologiques de ses ingénieurs, la France perdrait sa capacité à construire des bâtiments de grande taille de type porte-hélicoptères, porte-avions et pétroliers ravitailleurs. Notre pays perdrait également de lucratifs contrats à l’exportation et notre réputation d’excellence et d’indépendance en matière d’armement serait gravement affectée.
Cette situation trouve son origine dans le démantèlement forcé d’Alstom, propriétaire jusqu’en 2006 des Chantiers de l’Atlantique. Il existe un coupable, la commission de Bruxelles, et des complices, les gouvernants français depuis une douzaine d’années.
L’urgence est de bloquer par tous les moyens cette vente et d’activer le décret Villepin (élargi par Montebourg au moment du rachat de la branche énergie d’Alstom par General Electrics) qui permet de bloquer toute acquisition d’entreprise française stratégique par un groupe étranger et qui malheureusement n’a jamais été utilisé. Puis d’entamer des négociations visant à nationaliser STX France dans le cadre d’un conglomérat STX/DCNS/Alstom. Une autre option consisterait à faire émerger un projet de coopération européenne à la carte, une sorte d’Airbus de la construction navale, hors de la tutelle de l’Union Européenne.
Enfin, les entrepreneurs du bassin de Saint Nazaire s’indignent de l’afflux de travailleurs détachés. Il est temps de dénoncer unilatéralement cette directive et mettre fin à son application sur le sol français. En parallèle il convient de développer une politique ambitieuse de formation professionnelle sur les métiers de la construction navale.