Maltraitance des enfants :
Chaos dans les pharmacies avec des files d’attente de 5 heures parfois, absentéisme dans les écoles, parents rappelés en urgence sur leur lieu de travail, sommés d’aller chercher leur enfant juste cas contact, puis assignés à résidence pour le garder, alors qu’il est en pleine forme.
Multiplication des tests pour chaque enfant qui parfois doit en faire plusieurs par semaine, puis qui doit refaire le protocole si un nouveau cas positif apparait dans sa classe !
A la rentrée, il s’agissait de tests antigéniques ou PCR ; comment accepter de soumettre son enfant aussi souvent à quelque chose de très désagréable et même de douloureux car l’enfant se débat et crie alors que des tests salivaires existent.
Or la majorité des infections Covid chez les enfants sont des rhumes !
On le répète, le Covid n’est pas une maladie pédiatrique.
Teste-t-on ainsi tout l’hiver les grippes qui affectent les enfants de formes graves beaucoup plus souvent que le Covid ? S’inquiète-t-on des nez qui coulent pendant tout l’hiver les autres années ?
Je m’inquiète beaucoup des conséquences psychologiques et morales sur les enfants qui portent des responsabilités qui ne sont pas les leurs :
– ils se pensent responsables de la diffusion du virus à leurs camarades et à leurs parents
-ils sont obligés de se méfier et de se protéger de l’autre
– ils sont « vilains » s’ils se débattent à la pharmacie !
– ils voient leurs parents (qui les maintiennent de force) et les pharmaciens leur faire du mal alors qu’ils en attendent une protection ; il y a inversion des valeurs.
– ils sont exclus de l’école sans être malades.
Maltraitance des enseignants et des parents :
Folie des protocoles qui changent tout le temps, allégés, renforcés et sans aucune cohérence ; puisque, après un premier allègement quelques jours après la rentrée, il s’allège à nouveau le 10 janvier alors que l’épidémie s’intensifie : Jean Castex « a entendu les inquiétudes et annonce des simplifications » ; il faudra faire maintenant 3 tests salivaires et non plus des tests PCR ou antigéniques accompagnés d’ une attestation sur l’honneur des parents.
Pour justifier cet allègement, Jean Castex dit « qu’un cas contact ne risque rien »
Les élèves vaccinés ne sont pas considérés comme cas contact, alors qu’on sait maintenant qu’ils transmettent aussi.
Tout cela n’a rien de sanitaire
Le but du gouvernement était de maintenir les écoles ouvertes ; or, le gouvernement s’est vite rendu compte que, s’il fallait fermer au 1 er cas positif, toutes les écoles de France seraient fermées dès les premiers jours de la rentrée ..
Protocole, protocole, les enseignants n’entendent plus que ce mot : « nous avons l’impression de jouer à un jeu de société dont les règles ont déjà changé 50 fois » dénonce une directrice.
La maltraitance des enfants commence par celle des enseignants .
Il existe une réelle souffrance au travail des enseignants celle-ci étant définie par plusieurs critères tous réunis dans la gestion de cette crise :
– défaut de communication
– injonctions paradoxales
– consignes peu claires et contradictoires, ou confuses et devenant irréalisables
– manque d’anticipation
– des objectifs fixés sans donner les moyens de les réaliser.
C’est ce qu’ils vivent au quotidien avec ces protocoles modifiés 4 fois en 10 jours, qui provoquent une désorganisation massive du système scolaire.
Les enseignants passent leur temps scolaire à vérifier des résultats médicaux et leurs soirées à envoyer des mails aux familles pour expliquer ces procédures qui changent tout le temps et que, eux-mêmes apprennent la veille au soir pour le lendemain par les médias ! ils ont une énorme surcharge de travail.
Ils n’ont aucun outil de gestion interne pour savoir qui a été testé et quand (cela relevant d’ailleurs du secret médical).
Ils voient que les mesures prises facilitent la circulation du virus puisque professeurs et élèves tombent malades, désorganisent le fonctionnement et perturbent grandement les acquisitions des enfants.
L’Ecole va montrer un visage uni pour la journée de grève du 13 janvier, avec les associations de parents d’élèves et les cadres.
Tous craquent et demandent une école sécurisée, des moyens en masques (le gouvernements a promis la fournitures de masques chirurgicaux avant ..la fin du mois , oubliant les surveillants ,les conseillers d’éducation les AVS etc ) ,
Ils dénoncent l’inaction, la maltraitance du personnel et son épuisement, une gestion déconnectée du terrain, réclament le respect des personnels et des moyens de fonctionner.
Ils réclament des capteurs de CO2, du savon, des purificateurs d’air.
Oui, l’Etat aura des comptes à rendre sur la maltraitance imposée aux enfants qui sont les grandes victimes de cette gestion sanitaire.
Leur seule logique est de protéger les adultes avec des protocoles de fous mais le rôle de l’Etat est de protéger les enfants qui sont les trésors de la Nation.
C’est aux adultes de protéger les enfants et non l’inverse, et de leur donner une instruction digne de ce nom dans une ambiance non anxiogène et non culpabilisante.
Il n’est pas éthique qu’un enfant en bonne santé passe son temps masqué dans une salle de classe, et plus de temps dans une pharmacie que dans une bibliothèque ou un stade de foot.
Redonnons à nos enfants la joie de vivre et d’être instruits dans un climat serein et bienveillant.
Véronique Rogez
Déléguée Nationale à la Santé