Ce 7 mai, 700 start-ups espagnoles ont porté plainte contre l’éditeur MICROSOFT auprès de l’équivalent de la CNIL pour leur état et ce, pour abus de position anticoncurrentielle.
Pendant ce temps, la pépite de l’IA française, Datakalab, se fait racheter par Apple en toute discrétion.
Tout le monde numérique tourne autour des constellations GAFAM qui raflent tout et s’immiscent dans tous projets même les plus sensibles et confidentiels pour l’armée ou la sécurité intérieure.
Constat d’une position dominante alors que la réversibilité, le fait de quitter leurs services, est rendue très difficile et coûteuse.
A DEBOUT LA FRANCE nous avons déjà évoqué ce “modèle vache à lait” occidental donc américain. Nous pointons et dénonçons toujours:
- Le rôle de la commission, et de l’UE en général, avec son écosystème (lobbies) qui empêche et désire qu’aucune naissance d’un géant national ou fédéral européen ne se fasse pour contrer les américains.
- Le contournement de standard comme le SecNumCloud (de l’ANSI) qui a vu écarter des acteurs français de l’hébergement de nos données de santé (Health Data Hub).
- L’alimentation d’un esprit entrepreneurial qui fait naître des start-ups pour alimenter un marché qui ne nous rapporte rien sauf la richesse à une petite poignée d’entrepreneurs bien choisis.
- La mise en danger des informations françaises vis-à-vis des lois américaines extraterritoriales (Cloud Act, le Surveillance Act reconduit par J. Biden).
- La Mise en danger de l’exploitation car les sociétés outre atlantique ont le bouton on-off des infrastructures de communication et d’hébergement.
- Les coûts de service éloignés des coûts réels
- Le défaut de confiance accordé à une start-up qui refuserait de glisser dans le système cloud des hyperscalers ainsi vue comme « rebelle » au système ce qui provoque la défiance des investisseurs conventionnels.
Le CIGREF est respectable dans son combat tout en étant écartelé entre les sociétés mondialisées qui ne demandent qu’à travailler avec le plus efficace des leaders technologiques, une éthique de protection souveraine de données nationales et de (cyber-) sécurité, et, enfin, des politiques européens qui ne cachent plus cette mise de notre totale mise sous tutelle par des systèmes américains.
Tant que la France a encore des infrastructures, se séparer du diktat européen et atlantiste , focaliser les investissements et leur protection pour une réelle souveraineté numérique : nous avons (encore) les grandes écoles, des institutions scientifiques (CNRS, CEA, INRIA) mais elles sont déjà vérolées en gouvernance par l’UE et tenue par des fondements trans-nationaux.
La start-up Alice & Bob issue, entre autres, de l’ENS tient le haut du pavé concurrençant même Google dans ce secteur prometteur de l’informatique quantique. Pour l’IA c’est déjà trop tard depuis des années malgré les souhaits néo-présidentiels que la France compte dans ce secteur (2018 …). Rappelons ici que « notre “champion français”, MISTRAL AI, est déjà en cours de partenariat avec MICROSOFT pour que cette dernière utilise son cloud, mauvaise augure en pleine adoption de l’IA ACT de l’UE. MISTRAL AI rester a-t-il français si cette notion a encore un sens ?
C’est beau, mais, qui protègera cette start-up Alice & Bon, très française dans ses fondations, quel avenir national lui est proposé ? Est-elle déjà dans l’œuf perdue en absorption, vol de savoir ou de rachat-absorption par un GAFAM ? Les rapaces américains clients ou « partenaires » sont déjà là.