Nicolas Sarkozy avait fait du triple A le veau d’or de sa politique économique. Il a même été jusqu’à sacrifier la croissance française à cette adoration du barème des agences de notation, puisqu’il a choisi l’austérité plutôt que la relance, les coupes budgétaires plutôt que la réorganisation des dépenses.
Ce faisant, il ne s’est pas rendu compte que le triple A était devenu une véritable épée de Damoclès au dessus de sa tête. Aujourd’hui, avec la mise sous surveillance puis la perte probable du triple A, cette épée de Damoclès va venir scalper ce qui lui restait de crédibilité économique.
Nicolas Sarkozy avait fait le choix de l’enfer de la rigueur en espérant gagner le paradis des agences financières. Il faut croire qu’il n’a pas su trouver en Angela Merkel le Méphistophélès capable de le mener à bon port.
Il perd aujourd’hui sur tous les tableaux : croissance en berne, euro trop cher, et désaveu du système financier international. Triste bilan pour le candidat qui se voulait président du pouvoir d’achat.
Nicolas Dupont-Aignan,
Député de l’Essonne et candidat à l’élection présidentielle