C'est parfois étonnant comment une situation peut se renverser en un weekend ! C'est même fascinant.
Vendredi Benoit Hamon annonçait sur un ton de procureur que la société Spanghero était coupable de fraude économique. Elle aurait sciemment interverti des étiquettes de bœuf et de cheval. Ce genre d'accusations est grave et a entrainé, à juste titre, la suspension de l'agrément sanitaire.
Cet après-midi, le gouvernement fait un revirement à 180 degrés dont seuls les socialistes sont capables. Par un coup de baguette magique, l'agrément sanitaire est rétabli alors que l'enquête sanitaire n'est même pas encore terminée. Monsieur Le Foll reconnait d'ailleurs que les investigations vétérinaires confirment "que des estampilles sanitaires ont bien été modifiées". Pour justifier sa décision, Stéphane Le Foll se contente de demander à le croire sur parole. C'est quand même osé.
En procédant ainsi le gouvernement va jeter la suspicion sur toute notre filière alimentaire. Et ce ne sont pas seulement 300 emplois qui seront menacés mais plusieurs dizaines de milliers. En offrant un passe-droit à Spanghero, les consommateurs français et européens risquent de se demander quel crédit porter à notre filière agroalimentaire.
Ce gouvernement n'a décidément aucun sens de l’intérêt général. Incapable de tenir une décision plus de 48h, Monsieur Le Foll doit arrêter de jouer les apprentis-sorciers. Ce soir, je lui demande de justifier publiquement sa décision et de la motiver. Les Français ont le droit de savoir ce qu'ils retrouvent dans leurs assiettes.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République