Retour de Florence Bernard sur le débat de l’association Papier-Forêt à Fontenay-Le-Fleury (Yvelines)
C’est la question centrale que posait l’association Papier-Forêt à Fontenay-Le-Fleury dans les Yvelines le 12 Mai dernier aux candidats aux européennes des partis LFI, EELV, LREM-MODEM, PS, PCF et Debout La France.
Une conférence introductive de François Dulac, du Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement au CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) a d’abord permis de faire le point sur la réalité scientifique du réchauffement climatique. Bien que notre planète ait connu de précédentes périodes de réchauffement au fil des millions d’années, aucun doute n’est cette fois permis : il est dû au développement de l’activité humaine du 20ès et il s’accélère. Comme l’ont souligné divers rapports d’organisations mondiales indépendantes (GIEC, IPBES/ONU,…), tous les voyants sont au rouge. Nous sommes responsables de la 6è extinction massive de la biodiversité. Nous devons inverser la courbe du réchauffement climatique d’ici 12 ans, au risque de voir disparaître notre accueillante planète et l’Humanité.
C’est pourquoi nous étions invités à débattre sur la proposition de traité européen pour le climat et la biodiversité dit « Pacte Finance-Climat ».
Il apparaît que le réchauffement climatique s’accélère de manière exponentielle depuis 1970-1980, période à laquelle les élites anglo-saxonnes (incarnées par R. Reagan et M. Thatcher) ont imposé le modèle de développement économique néo-libéral/ultra-libéral partout dans le monde via l’OMC et grâce à la complicité active des élites euro-mondialistes… A savoir : une mondialisation sauvage, appuyée sur un capitalisme financier globalisé et une économie spéculative, une concurrence faussée et déloyale, un libre-échange intégral et destructeur de toutes les normes sociales, sanitaires et environnementales, la division internationale du travail et le basculement du centre mondial de création de richesse de l’Occident vers l’Orient ; avec un objectif de croissance et surprofits infinis pour une minorité, dans une logique de flux instables et de rentabilité à court-terme.
Mais ce néo-libéralisme est basé sur des théories d’économistes libéraux du 18ès croyant en une croissance infinie grâce à des ressources humaines et terrestres infinies. Or on sait depuis les années 70 et le rapport Brundtland sur le Développement Durable que ces hypothèses sont fausses : les ressources planétaires sont limitées.
La mondialisation est donc dépassée, absurde et insoutenable car elle se développe au détriment du bien commun et de l’intérêt général – biodiversité, climat – et détruira l’Humanité.
DLF n’a eu de cesse de la dénoncer bien avant tout le monde depuis 15 ans car elle est incompatible avec l’écologie véritable que nous défendons.
Pour exemples, le combat de notre député européenne Sylvie Goddyn, membre de la commission Environnement & Pêche contre la pêche électrique et les néonicotinoïdes ; Ou celui de Bernard Monot (« L’Eurovision pour les Peuples », Muller éditions) qui se bat à Bruxelles pour mettre fin au dogme de la libre circulation des marchandises si coûteuse en pollution par le transport mondial qu’elle impose, au détriment de nos productions locales et de qualité.
Contrairement à l’ensemble des autres partis représentés, DLF estime que ce projet de Pacte Finance-Climat est peu adapté à l’urgence climatique car il se situe dans le cadre de l’Union Européenne à 28 dont le manque de réactivité et d’agilité interdisent toute action rapide. Pire, il s’inscrit dans le cadre de son idéologie économique mondialiste, cause du réchauffement climatique… Ses propositions ne sont pas à la hauteur des enjeux climatiques .
Une finance « verte » est un concept qui ne fonctionne pas (ex détournement du marché du carbone, système d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre), une utopie à 1000 milliards d’euros de budget supplémentaire que les peuples européens ne peuvent supporter. La finance, quelle qu’elle soit, reste le meilleur ennemi du climat, de la biodiversité et de l’Humanité.
Parmi nos solutions : une Europe agile, amaigrie et musclée, des Nations Souveraines et des Coopérations ne se soumettant plus aux intérêts de la Chine et des USA; Blocage du budget de l’UE avec nos 23 alliés européens ; Suppression de la Commission de Bruxelles (remplacée par un simple Secrétariat Général administratif aux services des populations et non des intérêts financiers ) ; Redéfinition des missions de la Banque Centrale Européenne en faveur de projets de coopérations autour des grands défis scientifiques, technologiques, climatiques ; Fin des traités de libre-échange négociés par l’UE (CETA, TAFTA, JAFTA, etc…) et rétablissement d’un commerce international loyal et responsable ; Lutte contre le gaspillage, développement de l’économie circulaire, développement de l’économie de fonctionnalité et fin de l’obsolescence programmée ; Mise en place d’un protectionnisme intelligent et relocalisation des productions industrielles et agricoles, avec rétablissement de circuits-courts de production de qualité ; Développement de l’agro-écologie qui pourrait être un modèle viable pour nourrir l’Europe en 2050, selon un scénario de l’IDDRI 2018. La France est déjà en pointe pour réinventer le modèle agricole et passer d’un modèle productiviste à une agriculture soutenable.
Ainsi, pour sauver la planète, le 26 Mai prochain ,sortons l’Union Européenne de l’Europe. VOTEZ pour la liste soutenue par Debout la France «Le courage de défendre les français » !
Florence BERNARD
Candidate DLF aux élections Européennes 2019