En échec total dans les faits, l’Union Européenne tente désespérément de maquiller la submersion migratoire qui frappe l’Europe depuis des années en simple crise politique.
L’accord conclu de guerre lasse cette nuit préserve les apparences d’entente pour éviter une humiliation politique à Angela Merkel et Emmanuel Macron. En réalité, aucun problème de fond n’est résolu et cet accord ne fait que reconnaitre l’impasse du principe fondamental de l’espace Schengen : l’absence de contrôle national des frontières !
Le gouvernement italien, fidèle à ses promesses et à ses concitoyens, a bloqué jusque dans la nuit, l’ensemble des points du sommet, tant que l’accord ne prenait pas en compte ses propres difficultés. Ainsi si le règlement de Dublin III est bien modifié à l’avantage de l’Italie, ces changements seront au détriment des pays dans lesquels les migrants souhaitent vraiment se rendre, comme la France !
Comme d’habitude, nous avons l’apparence de consensus de l’Union Européenne, mais dans les faits, la réalité migratoire qui va nous rattraper au galop !
En quoi l’installation sur le sol européen de plateformes d’accueil va-t-elle limiter les flux migratoires ? Cette fausse bonne idée, nous l’avons connue en France, avec les camps de Sangatte à Calais, devenus incontrôlables.
La seule solution durable, sur le modèle australien, est de couper les flux à l’origine ! Les bateaux et les migrants doivent être raccompagnés dans les pays de départ. A partir du moment où les clandestins arrivent sur le sol européen, tout le monde sait que le phénomène n’est plus contrôlable, ni contrôlé.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les pays de l’Est refusent d’accueillir tout migrant ! Ils ont bien compris qu’un accueil temporaire était en réalité permanent dans le cadre actuel de Schengen et de la politique migratoire délirante de l’Union Européenne.
C’est pourquoi, j’appelle Emmanuel Macron à acter la fin de Schengen et à appliquer quatre mesures simples que Debout la France propose depuis des années :
- Le rétablissement des frontières nationales. Ce qui n’interdit pas, bien sûr, une coopération intergouvernementale pour favoriser le traitement des demandes d’asiles dans les pays tiers sûrs.
- Le lancement d’une coopération pour aider les pays du sud de l’Europe à renvoyer immédiatement les migrants en méditerranée vers leurs pays de départ, comme le fait l’Australie ! Ainsi que la destruction systématique des bateaux des passeurs avant que les migrants ne puissent embarquer.
- La création de zones de transit dans certains pays afin de traiter les demandes d’asile sur place.
- Enfin, un plan Marshall pour l’Afrique, afin de permettre aux Africains de vivre dignement sur leur sol.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France