Le comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris a officialisé, hier, le slogan de la candidature en langue anglaise «Made for sharing». Ce slogan qui ne signifie rien en français trahit l’olympisme, le génie de notre langue et la francophonie.
Le français est la langue de l’olympisme. Ce choix de l’anglais est une trahison de l’esprit olympique porté par Pierre de Coubertin. La Charte olympique en son article 24 relatif aux langues précise que les langues officielles du Comité International Olympique sont le français et l’anglais. Elle précise aussi qu’en cas de divergence entre le texte français et le texte anglais de la Charte olympique et de tout autre document du CIO, le texte français fera foi.
Cet esprit de soumission est inacceptable. Il est inconcevable de défendre une candidature française sans la promouvoir par la langue française. “Ma patrie c’est la langue française”, disait Albert Camus. Le choix d’un slogan anglais méprise tous les amoureux de la langue française, les associations qui la défendent, l’article II de la Constitution, et de la loi du 4 août 1994 (art. 2) qui dispose que « ... la langue française est obligatoire pour toute publicité, écrite, parlée ou audiovisuelle… ».
Ce choix est aussi une trahison des 284 millions de locuteurs francophones qui font du français la 5ème langue la plus parlée dans le monde. En 2050, 700 millions d’hommes parleront français. Soumettre aujourd’hui le français à l’anglais est une insulte à l’avenir de notre langue.
Ce choix est celui d’une élite qui préfère s’exprimer en anglais pour représenter notre pays. Une élite qui ne croit ni au message particulier de la France ni en la force de la francophonie.
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle