PARIS, 24 mars 2012 (AFP) – Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l'élection présidentielle, a déclaré samedi sur RTL en avoir "assez de ces annonces, après chaque événement, qui ne sont jamais suivies d'effets", en commentant le renforcement de l'arsenal pénal antiterroriste voulu par Nicolas Sarkozy.
"Je constate que depuis cinq ans les moyens ont été enlevés aux policiers, aux gendarmes, aux douaniers, que les frontières sont ouvertes depuis le traité d'Amsterdam" en 1997, "que les ventes d'armes et les trafics d'armes n'ont jamais atteint un tel niveau, qu'à Marseille il y a quasiment un meurtre tous les jours", a affirmé le président de Debout la République (DLR).
"Donc, ce que je demande, c'est qu'on passe des discours aux actes. J'en ai profondément assez de ces annonces, après chaque événement, qui ne sont jamais suivies d'effets", a-t-il dit.
Il a estimé que, "sur les dix lois qui ont été votées" par le Parlement, y compris par lui-même, pour renforcer la sécurité", il n'y en ait "pas une qui soit vraiment appliquée".
Le député de l'Essonne a pris l'exemple du commissariat de Montgeron, dans sa circonscription, où "20% des effectifs ont été enlevés", a-t-il dit.
"On ne peut pas continuer à avoir un discours sur la sécurité et, de l'autre côté, supprimer dix mille postes de gendarmes et de policiers", a-t-il résumé.
Il a réclamé "le rétablissement de contrôles aux frontières" pour lutter "contre les trafics d'armes" et que les 20.000 places de prison supplémentaires que veut créer le gouvernement sortant soient créées en utilisant "les anciennes casernes, vides", et non en construisant de nouvelles prisons.
M. Dupont-Aignan s'en est pris enfin brièvement à "une gauche totalement angélique" en matière de sécurité, selon lui, et s'est refusé à entrer dans "les polémiques" sur l'intervention du Raid dans l'appartement de Mohamed Merah. "Ca ne m'intéresse pas", a-t-il dit.