Le 21 janvier 2021,
Les efforts consentis par nos jeunes en cette période de crise sanitaire sont d’une ampleur inédite. Alors qu’ils ne connaissent que peu de formes graves de la Covid-19, ils ont accepté de se soumettre à des restrictions drastiques de leurs modes de vie pour protéger leurs aînés et se protéger eux-mêmes. Pourtant, ces mesures d’enfermement semblent inefficaces. D’une part, elles n’ont pas réussi à contenir l’épidémie, dont on observe des reprises récurrentes. D’autre part, elles ont poussé de nombreux jeunes dans une précarité abyssale, insupportable. Une précarité à la fois financière – avec la perte de petits boulots – et psychologique – avec la perte de liens sociaux, l’épuisement moral et physique, l’absence de perspectives et, pour beaucoup, le décrochage. La distanciation sociale est devenue isolement social.
Il est urgent de les soutenir sur ces deux plans : les sacrifices consentis par la classe d’âge la plus dynamique, la plus pétulante et la plus prospective doivent être reconnus et compensés. La patrie reconnaissante doit être aussi solidaire.
Solidarité ! Mais pas n’importe comment ! Alors que le gouvernement n’a su proposer qu’une aide exceptionnelle très partielle et trop ponctuelle, enfermant les étudiants dans un micmac de mesures aussi inabouties que complexes ; la gauche veut nous jeter dans l’assistanat avec un RSA universel. Quelle folie de toutes parts ! A Debout la France, nous proposons la seule alternative viable, celle du travail universel : une aide immédiate pour tous les jeunes qui accepteraient de donner leur temps pour aider la collectivité ! Il faut aider nos étudiants là où ils en ont besoin : dans leurs porte-monnaies, et dans leurs têtes. Voilà pourquoi je propose de :
1/ Procéder à une réouverture partielle des Universités pour les étudiants volontaires, en priorisant les places disponibles pour les élèves en première et deuxième année de licence, qui sont les plus susceptibles de décrocher. Nos étudiants doivent retrouver le précieux lien social que leur offrent nos édifices universitaires ! A cet égard, des campagnes de tests PCR doivent être réalisées régulièrement auprès des étudiants.
2/ Prendre en charge les loyers étudiants par l’Etat pour les jeunes occupant un logement dans une résidence universitaire. Avec les confinements successifs et les Universités fermées, ces chambres se sont trouvées être de véritables gouffres financiers. Les loyers se succédaient tandis que de nombreux étudiants n’occupaient jamais leur logement étudiant !
3/ Créer un contrat de « travail universel » 18-25 ans pour pallier la disparition des emplois étudiants tout en créant une insertion professionnelle, avec des tâches réalisées auprès des collectivités : aides aux hôpitaux, en mairie, etc. La durée de travail de son titulaire serait variable entre 7 et 21 heures par semaine, payées au SMIC horaire, avec possibilité d’adapter les créneaux horaires au calendrier estudiantin. Nos jeunes pourraient alors échapper à la pauvreté qui les guette, tout en sortant de l’isolement social. Il s’agit de mettre en œuvre ces contrats de toute urgence pour créer 100.000 emplois « travail universel » avant la fin de l’hiver. Ce principe pourra être étendu à moyen-terme à l’ensemble des titulaires du RSA ou chômeurs de longue date sur des contrats de plus longue durée.
4/ Exonérer les entreprises de toutes cotisations sociales sur les emplois étudiants – au-delà de la gratification minimale pour les stages – et sur tous les emplois de jeunes actifs (moins de 25 ans).
5/ Financer le permis de conduire de nos jeunes contre un travail au profit de la collectivité. C’est ce que j’ai fait dans ma ville à Yerres, et qui serait d’autant plus adapté que le permis de conduire est un prérequis pour une bonne insertion professionnelle et sociale, que beaucoup de jeunes ne pourraient se financer compte tenu de la crise sanitaire.
6/ Massifier les réductions étudiantes dans les commerces alimentaires de proximité pour sauver nos jeunes de la précarité financière et alimentaire tout en aidant nos petits commerces !
7/ Adapter les logiciels de cours en ligne aux besoins des étudiants, en faisant appel à de nouveaux fournisseurs et en formant les enseignants à leur bon usage.
Par ces mesures de bon-sens, Debout la France propose ainsi de traiter le cœur du problème et d’apporter une solution viable pour nos jeunes, étudiants ou non, qui méritent des mesures à la hauteur de leurs inquiétudes, de leurs peines quotidiennes, et de leurs ambitions qu’ils ne doivent pas sacrifier.
Aidons nos jeunes : ils le méritent plus que jamais ! Soyons dignes de leurs efforts, pour ne pas regarder avec regret et amertume, dans quelques années, le naufrage de toute une génération.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Président de Debout la France
Député de l’Essonne
Candidat à l’élection présidentielle