Un pan entier de notre agriculture est à l’agonie. L’élevage allaitant traverse une crise sans précédent avec des prix inchangés depuis plus de 30 ans. Il y a urgence à sauver ce fleuron de l’agriculture de nos territoires.
Même si la politique agricole est de compétence européenne, la Région dispose d’un certain nombre de leviers qui permettent d’impulser une dynamique pour soutenir les éleveurs.
Force est de constater que cette situation particulièrement critique est le résultat de plusieurs décennies de décisions politiques qui se sont avérées, à terme, désastreuses pour les éleveurs (telles l’intensification du libre-échange, le quasi-monopole d’un groupe commercial pour la viande, le prix du lait trop bas, la fin des quotas laitiers, etc.)
Debout la France propose deux voies pour rétablir le juste travail des éleveurs :
1 – Favoriser la proximité, en renforçant les circuits courts, gage de confiance et de transparence pour les consommateurs, et qui est, de surcroît, plus protectrice de l’environnement.
2 – Aider la succession ou transmission agricole en accompagnant mieux les jeunes à supporter le capital de départ nécessaire à la reprise de l’exploitation.
Prenons conscience que sans production agricole, c’est tout l’édifice des emplois industriels induits par l’agriculture qui s’écroule. Il n’est pas inutile, à ce niveau, de rappeler que les industries agroalimentaires des seuls Pays de la Loire représentent 24% de l’emploi industriel de cette région[1], sans compter le machinisme agricole qui représente, a priori, 24 000 emplois[2].
Pour cela la Région doit :
– participer au développement de la ressource en eau passant par la création de retenues collinaires[3].
– accompagner aussi le développement de culture riche en protéines[4], favorisant une moindre dépendance du soja que nous importons.
En conclusion, nous devons tout faire pour sauver l’élevage de notre belle région, il y a urgence. Agissons sur les leviers qui sont à notre disposition avant qu’il ne soit trop tard !
Debout Les Pays de la Loire reprend les propos de Nicolas DUPONT-AIGNAN qui était présent au marché aux bestiaux de Cholet (49) au début du mois de mars dernier :
« Si je suis Président et que la PAC va contre les intérêts de nos agriculteurs, je n’hésiterai pas à renationaliser la politique agricole française ».
Cécile BAYLE de JESSE
Vice-présidente Debout la France
Éric TROCHON
Secrétaire départemental de la Sarthe
[1] Contre 17% en moyenne nationale suivant sources régionales
[2] Source : Ouest France Les Pays de la Loire 19/02/2015
[3] Retenue collinaire : ouvrage de stockage de l’eau qui est alimenté par le ruissellement des eaux de pluie.
[4] Le marché mondial des protéines végétales est dépendant de la forte demande de la Chine.