Après avoir esquissé une remise en question de l’indépendance de la Banque centrale européenne (BCE) dimanche dernier, Nicolas Sarkozy a réaffirmé aujourd’hui sur France Inter son attachement à l’indépendance de cette institution et se contenter de vouloir « ouvrir un dialogue » sur la croissance.
A la différence de François Hollande, qui reste persuadé qu’il lui suffit de se rendre à Berlin pour imposer ses vues, Nicolas Sarkozy a le mérite de nous montrer le peu de cas qu’il fait de ses propres promesses pour les déjuger aussitôt après les avoir émises.
Que François Hollande ou Nicolas Sarkozy soient élus ne changera donc pas la donne : la BCE pourra toujours mener sa politique de l’euro cher. Une politique où 1000 milliards d’euros sont prêtés à 1% aux banques privées pour financer les Etats à des taux allant jusqu’à 20%, ce qui ne fait que provoquer de l’inflation et du surendettement en Europe.
La situation de l’Europe et de la France exige des mesures énergiques. Il n’est plus temps de parlementer avec une institution aux ordres de la finance internationale, mais de choisir la voie permettant de renouer avec la croissance et l’emploi. Sortir de l’euro cher pour disposer d’une monnaie compétitive et financer sa dette à 0% auprès de la Banque de France est aujourd’hui la seule solution qui soit valable
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne et candidat à la présidence de la République