Le 20 janvier 2021,
Ce soir, le gouvernement a annoncé la prolongation de fermeture des remontées mécaniques, en dépit des appels incessants des acteurs de la montagne à sauver leurs professions. Je ne peux qu’exprimer ma consternation face à cette mesure ubuesque, sans fondement, et criminelle pour l’ensemble de la filière. La déraison se poursuit, aux dépens de tous nos concitoyens qui vivent des métiers de l’hôtellerie, de la restauration, de la location de matériel de montagne ou encore de l’enseignement du ski et des sports de montagne.
L’activité montagnarde représente un pan essentiel de l’économie, qui a été complètement négligé et sacrifié par la politique d’enfermement du gouvernement. A Noël, faute de restaurants et de remontées mécaniques, nos stations ont été privées de 80% de leur fréquentation habituelle. Une perte de chiffre d’affaires sans précédent dont la facture s’élèverait à 1,5 milliards d’euros pour la filière. Et voilà que le gouvernement réitère sa sentence : tant pis pour les vacances de février – ils s’en remettront !
Pourtant, une « saison blanche » pouvait encore être évitée. La catastrophe économique n’était pas inéluctable. Ces deux précieuses semaines de février sont cruciales pour la filière, et représentent jusqu’à 50% des revenus annuels de certains acteurs. La saison aurait pu être sauvée, au moins en partie. Mais tel ne fut pas le choix du gouvernement, au péril de nos territoires, de l’outil de travail montagnard et des 150 à 200.000 emplois directs qui font vivre nos montagnes, comme l’a justement rappelé le Collectif des entreprises de la montagne. Un nouveau sacrifice, une nouvelle condamnation, dont il est difficile de comprendre les raisons, tant elles tendent à se réduire au simple orgueil de nos dirigeants, incapables de reconnaître les méfaits de la politique mise en œuvre, et dont il faudrait tourner la page sans plus attendre.
En effet, les motifs avancés par le gouvernement apparaissent de plus en plus infondés, et décorrélés de la crise sanitaire. Qui a jamais imaginé le grand air mis en cause dans une épidémie qui exige de la distanciation sociale ? Un peu de bon-sens ! Laissons les Français profiter de nos magnifiques massifs montagneux plutôt que de les entasser dans les transports franciliens ! Les Suisses ont laissé fonctionner leurs remontées mécaniques… et n’ont recensé qu’un seul et unique cluster, de 12 cas, sur toutes leurs stations de montagne ! Quant à l’argument d’une possible saturation des hôpitaux à cause de l’accidentologie des sports de glisse, la politique froide et impersonnelle par les nombres devrait se pencher de plus près sur les statistiques dont elle raffole : ce sont un millier d’accidents tous massifs confondus en quatre semaines qui seraient à prévoir en février ! Contre plus de 100.000 hospitalisations pour Covid-19 sur la même période… Comme le résumait très bien le maire de Praz-sur-Arly, l’Etat s’apprête à « créer une catastrophe économique et sociale, la destruction de milliers d’emplois et la faillite de centaines d’entreprises pour éviter de gérer quelques centaines d’hospitalisations potentielles ».
Pour sauver la montagne, ses emplois, ses territoires, et permettre aux Français de retrouver leur liberté dans cette période d’enfermement, j’appelle à la réouverture des remontées mécaniques dans les plus brefs délais. La survie économique de territoires entiers en dépend. La santé psychologique et morale de beaucoup de Français également. Pour ce faire, j’exercerai une pression continue sur le Gouvernement, dans l’espoir de le ramener à la raison ! Votre aide me sera précieuse : plus nous serons nombreux dans la bataille, et plus probable sera la victoire ! Signez notre pétition et rouvrons nos remontées mécaniques !
Mes pensées solidaires vont à toutes les personnes concernées par cette mascarade. Tenez-bon !
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Président de Debout la France
Député de l’Essonne
Candidat à l’élection présidentielle