Le 12 septembre 2019,
En apprenant la mise en examen de Richard Ferrand pour « prise illégale d’intérêts » dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne, j’ai demandé sa démission de la Présidence de l’Assemblée Nationale.
Si une mise en examen ne signifie évidemment pas que Richard Ferrand est coupable, sa démission du perchoir ne vaudrait pas condamnation mais son maintien serait synonyme d’impunité. Le bon sens impose donc sa démission jusqu’à ce que la lumière soit faite sur son implication dans cette affaire.
En avril 2017, Richard Ferrand avait déclaré que la mise en examen de François Fillon lui faisait perdre « toute autorité morale ». Sa prise de position ne serait-elle pas valable pour le 4ème personnage de l’Etat ? Son maintien au perchoir ne pourra que porter atteinte à la sérénité des débats de l’Assemblée Nationale de même qu’à la confiance on ne peut plus fragile des Français à l’égard de la classe politique. François Bayrou lui-même avait démissionné du Ministère de la Justice afin de pouvoir se défendre dans l’affaire des emplois fictifs du MoDem sans entâcher sa fonction.
Par ailleurs, lors de l’ouverture de l’enquête visant Richard Ferrand, l’ancien porte parole du Gouvernement Christophe Castaner avait déclaré en juin 2017 que « Le Premier Ministre a fixé une règle : si Richard Ferrand était mis en examen, il serait immédiatement démis de ses fonctions ». De lui-même, l’ex-Ministre avait démissionné avant d’être élu au perchoir quelques mois plus tard. Il serait aussi incompréhensible qu’inadmissible que la règle fixée par le Premier Ministre vaille pour un Ministère mais pas pour la Présidence de l’Assemblée Nationale !
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout la France
Député de l’Essonne.