Le Congrès de Debout la France s’est tenu le dimanche 12 octobre dans la salle Olympe de Gouges à Paris.
Dans la matinée, les militants du parti ont voté en faveur du changement de nom du parti en Debout la France car « le temps n’est plus où la ligne de clivage politique passait entre ceux qui acceptent la République et ceux qui la combattent. C’est désormais la France qui est attaquée dans son existence et son identité» a expliqué à la tribune Nicolas Dupont-Aignan.
Devant plus de 1000 personnes, Nicolas Dupont-Aignan a succédé aux interventions des invités d’honneur, Jacques Sapir, Hervé Falciani, Claire Mazeron, et d’une table ronde rassemblant des nouveaux adhérents venant de tous horizons politiques
Il a affirmé que Debout la France était la seule « alternative crédible » pour 2017 pour sortir du piège de la bande des trois UMP-PS-FN et « en finir avec les fausses alternances inefficaces » sans pour autant « partir à l’aventure ».
« Pourquoi serions-nous la seule démocratie où ceux qui ont échoué aux responsabilités auraient un droit de retour automatique et éternel ? Notre pays a besoin de dirigeants au casier politique vierge » a-t-il déclaré.
Il a ensuite martelé des propositions de redressement de notre pays qui reposent sur deux piliers : l'indépendance de la France et la promotion d’une société de participation.
Il est revenu dans un premier temps sur les fondamentaux de son projet : redonner à la France sa liberté d’agir avec la reprise en main de notre monnaie, notre budget, nos frontières et nos lois afin de résoudre les problèmes de chômage et d’insécurité qui touchent notre pays.
Insistant sur le fait que cette souveraineté retrouvée ne suffira pas, Nicolas Dupont-Aignan a déclaré que «rendre à la France sa liberté d’agir, c’est aussi oser dire aux Français qu’ils doivent reprendre en main leur propre destin, celui de leur famille, celui de leurs enfants ».
Seule une société de participation, politique, économique et sociale, à toutes les étapes de la vie peut permettre « le rassemblement des Français », acteurs de la vie politique grâce aux référendums, actionnaires de leur entreprise, propriétaires de leur logement et pilotes de leur retraite et de leur formation professionnelle.
Nicolas Dupont-Aignan entend ainsi proposer par exemple cinq référendums sur des questions qui n’ont pas reçu depuis lors de solution satisfaisante ou communément acceptée ; sur l’euro, la politique pénale, l’immigration, la réforme territoriale, l’école.
De même, sur le plan économique, il propose, en contrepartie d’une baisse massive de leurs charges, que les entreprises réservent 10% de leur actionnariat à leurs salariés.
Il souhaite également mettre en œuvre une réforme du logement pour une France de propriétaires, afin que chacun soit à l’abri des coups durs de la vie.
Enfin, il a annoncé être en faveur d’une réforme des retraites avec l’institution d’un système à points identique pour le public et le privé.
Ni le dirigisme des deux Fronts, ni la souffrance du mondialisme que proposent l’UMP et le PS n’ont de chance de favoriser « une société respectueuse, juste, apaisée, pour retisser la cohésion nationale et remobiliser nos concitoyens au service de la France".
Crédité de 5% des intentions de vote dans le dernier sondage IFOP sur l’élection présidentielle de 2017, Nicolas Dupont-Aignan, dont la candidature est souhaitée par 18% des Français selon un autre sondage IFOP – Paris Match, a en outre présenté son équipe rapprochée en vue des prochaines échéances électorales.