Dans un courriel daté du 15 février adressé aux élus d’arrondissement de Lyon et faisant le point sur les mesures sanitaires dans les écoles, l’adjointe chargée de l’Éducation, Stéphanie Léger de l’exécutif écologiste, annonce la mise en place d’un ” menu unique sans viande pour pouvoir servir plus rapidement les élèves et fluidifier les repas “.
En tant que président d’un regroupement pédagogique et soumis depuis mars aux successifs protocoles sanitaires, à chaque fois plus stricts, je connais bien les difficultés de leur mise en place, d’autant plus, n’ayant pas dans nos petites communes rurales, les infrastructures d’une métropole comme Lyon.
Le protocole du 20 janvier mis à jour dès le 1er février a contraint fortement le service de restauration scolaire :
– Dans le premier degré, le non-brassage entre élèves de classes différentes doit impérativement être respecté. Les élèves d’une même classe déjeunent ensemble en maintenant une distanciation d’au moins deux mètres avec ceux des autres classes. La stabilité des groupes d’élèves déjeunant à une même table est privilégiée
– Les tables du réfectoire sont nettoyées et désinfectées, a minima, après chaque service et, si possible, après chaque repas.
Ces contraintes imposent effectivement des rotations rapides et la multiplication des services entrecoupés des aérations, nettoyages, désinfections et dressages de tables, sans oublier la gestion des changements de masques des enfants et les lavages de mains.
Ces contraintes, surtout dans nos villages, exigent aux élus de redoubler d’imagination pour répondre à l’ensemble des exigences imposées, certes pour de justes raisons sanitaires, mais aussi avec un certain manque de vision de terrain par nos décideurs. Ont-ils la moindre idée des difficultés de mise en place pour les collectivités de ses changements successifs avec quelques agents pour la plupart à temps partiel, avec des pics de sollicitations comme au moment du repas ? Se rendent-ils compte des achoppements des protocoles sanitaires quand les élus doivent recruter d’une mise à jour à l’autre, des personnels pour des contrats de 2 heures dans des communes de quelques centaines d’habitants et par défaut, du poids sur les agents qui, avec dévouement, enchainent les tâches avec un rythme de plus en plus lourd et les heures complémentaires ? Et, ne l’oublions pas, cette charge financière est entièrement supportée par les collectivités.
Alors oui, il faut « pouvoir servir plus rapidement les élèves et fluidifier les repas », mais nous ne sommes pas dupes des petites manœuvres « communautaristes » des écolos, ils détournent la réalité du terrain pour imposer leur idéologie sectaire à l’ensemble de la population, c’était d’ailleurs dans leur programme aux municipales de multiplier les repas végétariens et l’occasion est trop bonne de supprimer la viande !
“Deux repas exclusivement végétariens chaque semaine et une alternative végétarienne quotidienne pour financer la transition vers le bio”.
La ficelle est un peu grosse ! ils osent vous vendre l’idée que l’élaboration d’un repas est plus rapide sans viande qu’avec du poisson ou des œufs… ” Pour correspondre au goût du plus grand nombre, on a décidé d’enlever la viande “… Devons-nous comprendre, venant d’EELV, que la majorité de la population Lyonnaise est végétarienne ?
Nous retrouvons les mêmes déviances que pour la loi EGALIM, elle-même largement détournée par les mêmes protagonistes. La promotion des circuits courts, des produits de qualités, de la découverte d’autres saveurs pour les enfants s’est transformée en un repas végétarien par semaine ! Nous pouvons manger sain, sans être végétarien et sans subir sournoisement l’idéologie d’EELV !
STOP !
Damien Bouticourt
1er adjoint à Mittainvilliers-Vérigny (28)
Président du syndicat de regroupement pédagogique de Dangers, Mittainvilliers-Vérigny
Secrétaire départemental sur la fédération d’Eure et Loir pour Debout La France
Chargé de mission régional sur la région Centre Val de Loire pour Debout La France