Le gouvernement vient de se rendre compte qu’il y avait un « péril islamique » au Sahel et qu’AQMI représentait une menace importante pour la stabilité de la région. Désormais, A.Juppé veut mobiliser les pays de la région et le Conseil de Sécurité de l’ONU pour lutter contre la poussée des islamistes et empêcher que le Mali devienne une république islamique.
Mais pourquoi avoir attendu si longtemps pour voir la réalité en face ? Cela fait plus d'un an que j'ai mis en garde le gouvernement à la Commission de la Défense nationale contre la dispersion des armes fournies aux rebelles en Libye et qui désormais se retrouvent dans les mains d’organisations terroristes au Sahel. Cela fait des années que j’alerte sur l’instabilité de cette zone où la France devra être plus présente. Nos soldats, au lieu d’être en Afghanistan pour suivre les américains, devrait plutôt lutter contre cette zone de non-droit et les groupes armés qui pullulent dans la région.
Alors aujourd’hui, c’est le Mali qui est directement menacé avec un risque de partition très fort entre le Nord qui tombe aux mains des islamistes et le reste du pays où règne un chaos politique après le coup d’Etat de la junte militaire. Mais le risque pèse sur tous les pays de la région. Il est urgent que la France retrouve une politique étrangère conforme à ses intérêts plutôt que de disperser ses moyens dans des conflits qui ne sont pas les nôtres.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne et candidat à la présidence de la République