Le 4 septembre
Après le désastre du Ministère Vallaud-Belkacem, le nouveau Ministre de l’Education, M. Blanquer, apparait comme un moindre mal.
Or, ce n’est pas parce que ce dernier a mis un coup d’arrêt à certaines réformes désastreuses, et c’est tant mieux, que tout est réglé, loin de là.
Ne pas détruire notre système éducatif, c’est bien, reconstruire une vraie Ecole républicaine du mérite et de l’effort, ce serait mieux !
Depuis trop d’années, les politiques menées par les précédents gouvernements, ne produisent que décrochage scolaire, accroissement des inégalités et perte des savoirs fondamentaux.
L’urgence est de reconstruire les fondations d’un système éducatif qui a pourtant été un exemple pour le monde. L’’Ecole doit retrouver ses missions premières, à savoir l’apprentissage des savoirs fondamentaux, la lecture, l’écriture, et le calcul. Elle doit être le premier vecteur de l’ascenseur social.
A Debout la France, nous estimons que rien ne se fera sans :
1 – le retour de la discipline et de l’autorité des enseignants dans les écoles, avec une revalorisation de leurs salaires.
2 – l’apprentissage des savoir fondamentaux avec la refonte des programmes, notamment en redonnant toute sa place à l’enseignement chronologique de l’Histoire et en augmentant le nombre d’heures de Français.
3 – l’abogration de la réforme du collège et l’instauration d’un brevet et d’un baccalauréat exigeants.
4 – le maintien des programmes nationaux pour assurer l’égalité républicaine de l’enseignement et éviter le mirage de l’autonomie des établissements, symbole d’une Ecole à plusieurs vitesses.
Retrouvez ci-après les 25 mesures proposées par Debout la France :
- Abandonner la réforme du collège de juillet 2013 et utiliser le temps ainsi dégagé pour l’aide personnalisée aux devoirs.
- Assurer l’égalité républicaine de l’enseignement en maintenant les programmes nationaux, en apportant des moyens supplémentaires aux territoires défavorisés et en instaurant un moratoire sur les fermetures d’écoles en milieu rural.
- Soumettre les établissements privés hors contrat à des inspections régulières pour vérifier la conformité des enseignements et des pratiques avec les principes de la République et pour éviter toute dérive potentiellement sectaire.
- Sanctuariser les établissements scolaires pour les prémunir de la menace terroriste et plus largement de toute forme de violence.
- Instaurer la « tolérance zéro » face aux incivilités scolaires et au harcèlement scolaire, en mobilisant toute l’échelle des sanctions prévue. Simplifier les procédures d’exclusion pour faits de violence, et assurer la protection des personnels dans l’exercice de leur métier.
- Revaloriser le métier d’enseignant par le rétablissement de l’autorité et par l’augmentation du traitement (les enseignants français sont parmi les moins bien payés d’Europe), en particulier ceux qui choisissent de s’investir et d’enseigner dans les zones sensibles.
- Apprendre les règles élémentaires de politesse et de civilité et confirmer le vouvoiement obligatoire des élèves envers les enseignants (de la sixième à la terminale) et des enseignants envers les lycéens par nécessité d’un respect mutuel.
- Développer l’accès et la mobilité des élèves en situation de handicap au sein des établissements et à leurs abords immédiats et assurer une meilleure prise en charge, en particulier par une vraie politique de recrutement et de formation des adjoints de vie scolaire.
- Augmenter le temps consacré au calcul et au français, et revenir au nombre d’heures de 1968 (passer de 9 à 15 heures hebdomadaires en français en primaire) avec comme objectif qu’aucun enfant n’entre au collège sans maîtriser la lecture, l’écriture et le calcul.
- Dédoubler systématiquement les classes dans les établissements sensibles, notamment en CP, afin de tenir un objectif de 15 élèves par classe.
- Encourager l’apprentissage de la lecture par la méthode alpha-syllabique et abandonner la réforme de la grammaire
- Redonner toute sa place à l’enseignement chronologique de l’Histoire, principalement celui de la France, sous forme de récits, qui développent la mémoire, forgent le sentiment d’une appartenance nationale, et font partager les valeurs clés de la République.
- Supprimer définitivement l’enseignement des langues et des cultures d’origine (ELCO) en primaire qui va à l’encontre de l’assimilation des enfants à la nation.
- Maintenir ou rétablir à tous les niveaux la notation chiffrée, meilleur moyen de mesurer les progrès accomplis et qui doit être présentée, aux plus jeunes, comme une incitation à fournir les efforts requis pour progresser, non comme une sanction.
- Supprimer les modules inutiles mis en place par les pédagogistes et dont les EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) constituent l’archétype (ce qui permettra de dégager du temps pour des enseignements beaucoup plus importants).
- Redonner un sens au collège unique en permettant une vraie diversification des parcours
- Revaloriser et développer l’enseignement technique et professionnel porteur de débouchés et en permettre l’accès dès la classe de 4e avec, en amont, une information détaillée et des stages d’observation et de pratique organisés hors du temps scolaire.
- Revaloriser l’apprentissage et viser 1 million d’apprentis
- Rétablir et développer les internats d’excellence et les bourses au mérite qui ont prouvé leur efficacité pour les élèves des milieux sociaux défavorisés.
- Mettre en place une sécurité professionnelle par le biais d’un crédit d’études pour les élèves qui ont quitté tôt le circuit scolaire et qui souhaitent reprendre des études.
- Mettre fin à la dérive de l’augmentation des frais de scolarité annexes et réaffirmer le principe d’un accès gratuit à l’enseignement supérieur.
- Refuser toute procédure de recrutement hors examen unique dans les grandes écoles sous peine de créer des étudiants de seconde catégorie, mais permettre aux étudiants les plus modestes d’espérer y accéder par des quotas dans les classes préparatoires, y compris les meilleures.
- Interdire toute forme de recrutement et/ou de sélection par tirage au sort, totalement contraire aux principes républicains.
- Revaloriser les carrières dans l’enseignement supérieur et la recherche pour rattraper le décrochage international de la France en la matière.
- Étendre l’application de la loi du 15 mars 2004 sur le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics aux établissements d’enseignement supérieur publics. La laïcité doit s’appliquer à l’ensemble de l’espace public.