Le 21 Mai dernier , suite aux recommandations de l'Agence nationale de sécurité du médicament (AGSN) , la France avait interdit la vente de l'anti-acnéique Diane 35. Il avait été prouvé que ce médicament, utilisé et prescrit la plupart du temps comme contraceptif oral, était responsable de nombreux cas de thrombose (formation de caillots sanguins pouvant boucher un vaisseau irriguant les poumons) et par conséquent représentait un danger pour les patientes.
Diane 35 serait ainsi responsable d'au moins 7 décès depuis 1987 selon les données de la base nationale de pharmacovigilance, un chiffre en fait bien en-dessous de la réalité au vu des déficiences du système de surveillance des médicaments en France, mis en exergue lors du scandale du Médiator. De fait, bien qu'elle fut tardive, la décision française d'interdire la vente de ce médicament était logique et même indispensable au vu des conséquences désastreuses voire mortelles qu'il pouvait avoir sur la santé des Françaises.
Or, on vient de l'apprendre, la Commission européenne vient d'imposer à la France la remise sur le marché de cette pilule, jugeant tout simplement que le rapport bénéfice/risque de Diane 35 était « favorable » !
Cette décision prouve, s'il en était encore besoin, la soumission de nos gouvernants vis-à-vis d'une organisation supranationale et non-élue. Elle démontre aussi que rien n'arrête la Commission européenne, pas même la mise en danger de la vie des citoyens européens. Non contente de saper la souveraineté des peuples européens et d'enfoncer le continent dans une crise historique, l'Union Européenne s'attaque désormais à notre santé !
Debout la République a toujours dénoncé les dérives de cette Commission devenue toute puissante. C'est donc avec la plus grande force que je demande à la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, Marisol Touraine, de refuser ce diktat de Bruxelles et de maintenir l'interdiction de Diane 35 en France.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République