Le 25 mars 2020,
Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé le 17 mars dernier la mise en place d’un confinement pour au moins 15 jours dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, tous les lieux recevant du public ont dû fermer leurs portes, y compris les refuges d’animaux. Les soignants doivent donc continuer à prendre soin des animaux présents et recueillir ceux qui ont été abandonnés dans des fourrières mais ne peuvent plus en faire adopter.
Alors que certains refuges rencontrent déjà de grandes difficultés et n’ont pas assez de capacité d’accueil, ces nouvelles restrictions risquent de les mener à un état de saturation. Le président de la SPA Jacques-Charles Fonbonne alerte d’ailleurs sur le risque de catastrophe s’il y avait la moindre augmentation du nombre d’abandons durant les prochaines semaines.
En effet, lorsque les fourrières sont saturées, les associations n’ont pas d’autres choix que d’avoir recours à l’euthanasie. Ces craintes sont d’autant plus justifiées que depuis le début de l’épidémie en Europe, des fausses informations circulent en indiquant que les animaux pouvaient transmettre le coronavirus à l’homme, ce qui a été démenti par l’OMS et l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
Afin d’accompagner les refuges et les aider à surmonter cette crise, Debout La France demande au gouvernement, tout comme le président de la SPA, une modification de la réglementation des déplacements autorisés pour que les français qui ont un coup de cœur pour un animal sur un site internet d’un refuge soient autorisés à venir chercher individuellement l’animal dans un refuge, à condition que les gestes barrières soient respectés. Nous demandons également un renforcement des sanctions en cas d’abandon pour dissuader ceux qui voudraient se séparer de leur animal de le faire.
Anne-Sophie Frigout
Vice-Présidente de Debout La France
Déléguée Nationale en charge de la dignité animale