L'acte d'auto-défense du bijoutier Niçois était prévisible et pose à l'adresse du projet TAUBIRA une question essentielle celle de la dangerosité de ce dernier.
Il produit dans l'opinion un effet pervers : au droit pour un délinquant d'être libre s'oppose progressivement dans les esprits le droit légitime pour chacun de se défendre et de défendre autrui, non plus de manière proportionnée, selon la définition de la légitime défense (article 122-5 du Code pénal), mais – ce qui est à craindre – par tous moyens adaptés… ou non.
Le principe de la libération pose un risque potentiel considérable en matière de légitime défense, notion qui va nécessairement évoluer au gré des faits divers dramatiques qui secouent notre pays.
En « mettant à l'épreuve » de l'insécurité, sans aucun sursis, nos concitoyens, les risques de les voir s'ériger en justiciers sont évidents. En ajoutant au quotidien des homicides un débat théorique et inutile sur la prévention en milieu ouvert de la récidive, on incite plus à une auto défense légitime qu'à une légitime défense encadrée légalement.
Repenser le droit existant, c'est bien. Pour aggraver l'insécurité quotidienne et favoriser le trouble à l'Ordre Public, cela relève d'une curieuse conception de l'Intérêt Public.
L'inutile réforme de Madame TAUBIRA n'est-elle pas également dangereuse ?
Thierry Giorgio
Membre du Bureau national de DLR
Délégué national à la Justice rendue au nom du Peuple français