Déjà deux ans, Monsieur Macron, que vous nous avez promis une justice sociale, un régime plus juste que vous avez appelez universel mais tout ce que vous avez réussi à faire et que vous faites si bien, c’est opposer les catégories de Français les unes aux autres.
Quelle est la catégorie de personnes qui ne soit pas descendue dans la rue ? Les salariés du privé qui, comme toujours seront les grands sacrifiés de votre réforme car ils travaillent dur en silence ! Comment faire grève quand on travaille à son compte ou dans une PME qui a déjà du mal à survivre ?
En tant que retraitée avec une petite pension, je continue à travailler pour vivre dignement. J’ai longtemps hésité à venir me faire entendre devant le Palais de l’Élysée avec mes louches et mes casseroles mais je me suis souvenue que vous m’auriez envoyé les forces de l’ordre pour me contraindre à traverser la rue et me tenir en respect jusqu’à ce que je trouve un travail
Apparemment il n’y aurait que le peuple qui ne souhaite pas comprendre le but de votre réforme puisque vous démontrez de jour en jour, que vos Ministres, Sénateurs où Députés, sans cesse remplacés, ont appris par cœur un texte resté vide jusqu’à ce jour mais qui semble suivre un cheminement normal, puisqu’il se retrouve devant l’Assemblée Nationale.
Pourtant qui que vous interrogiez, tout le monde a compris que le final était d’appauvrir toujours plus la population. Il n’est pas nécessaire d’avoir suivi de hautes études pour comprendre que le mode de calcul que vous souhaitez nous imposer diminuera considérablement les retraites.
Ce que les retraites du privé perçoivent comme pension au terme d’une vie de travail n’est pas digne de la richesse apportée à la nation ! Et vous voulez aggraver les choses en nous privant d’espérance.
Après avoir spolié les retraités actuels pendant deux ans, vous avez fait semblant de redonner d’une main un petit peu des sommes énormes que vous nous avez prises, vous vous attaquez aux retraités de demain !
Selon les sources, il semblerait que le prochain gros chantier serait la dépendance. Rien que d’y penser, ça fait froid dans le dos.
Après m’être consacrée aux recherches en vue d’une entrée dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), force est de constater qu’avec ma retraite de 890 euros, si je ne dispose d’aucun bien mobilier où immobilier, la liste d’attente serait très longue pour moi. De nos jours il faut prévoir une moyenne de 2400 euros mensuel.
Et ne pensons pas au Service d’Infirmier A Domicile (S I A D ) accompagné des assistantes de vie sachant que le tarif horaire a été augmenté au 1er février 2020 passant de 21 à 25 euros en semaine et à 28 euros, les dimanches et jours fériés. Bien sûr il faut payer ces professionnels correctement mais encore faut-il aider nos ainés à vivre dignement et non survivre !
Aujourd’hui nous sommes déjà inquiets mais demain lorsque nos retraites auront encore diminué que deviendrons nous quand nous serons dépendants ?
C’est pour cela que Debout la France a le courage de proposer un vrai système de retraite solide, bien financé et fraternel qui permette enfin à tous ceux qui ont contribué à la richesse de la France par leur travail de vivre dignement.
Christine Landru-Tavernier
Déléguée nationale adjointe aux retraités