Ce matin, François Hollande s’est prononcé sur Europe 1 pour une baisse des taux de la Banque centrale européenne afin de soutenir la croissance. Surtout, il a estimé qu’un deuxième moyen de soutenir la création de richesses en Europe était de permettre à la BCE de prêter directement aux Etats plutôt que de passer par l’intermédiaire des banques.
Quelques jours après Nicolas Sarkozy, c’est donc François Hollande qui veut bouleverser le rôle de la BCE. Je me félicite de voir qu’enfin l’UMP et le PS se rendent compte que leur politique de rigueur suicidaire nous mène à la catastrophe.
Pour autant, si Hollande et Sarkozy rejoignent le constat que je dresse depuis déjà plusieurs années, ils se contentent de l’incantation quand l’action se fait pressante. L’inflexibilité allemande fera échouer tous leurs plans de réforme de la zone euro, et ainsi, les condamnera au statu quo.
En prônant la sortie de l’euro et l’abrogation de la loi de 1973, je vais au bout de la logique qu’Hollande et Sarkozy feignent d’ignorer, afin que la Banque de France puisse financer l’économie française à 0% sans passer par l’intermédiaire des banques privées.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne et candidat à la présidence de la République