Sans surprise,le président grec vient d'annoncer l'échec des négociations pour constituer un gouvernement, et de ce fait a convoqué la tenue de nouvelles élections législatives.
Que peut-on attendre du résultat de ces élections ? Sans aucun doute la confirmation avec encore plus d'amplitude des dernières : les Grecs ne veulent plus du remède de cheval imposé par la troïka.
Malgré une cure d'austérité sans précédent, la Grèce se retrouve dans la même impasse financière qu'au début de la crise. Mais entre temps les Grecs ont vu leur niveau de vie se dégrader, le chômage exploser, les perspectives d'avenir pour la jeunesse s'assombrir. D'un autre côté les contribuables européens, et en particulier français, ont dû se serrer la ceinture pour payer avec leurs impôts un sauvetage impossible de l'euro.
Que de temps perdu, que d'argent gâché, que de haines et de rancœurs inutiles entre peuples européens…
Pourtant malgré tous ces malheurs et ces sacrifices, nous aboutissons au même résultat : la Grèce ne pourra pas honorer sa dette et devra sortir de la zone euro.
Lors de la fameuse nuit de mai 2010 où députés UMP et PS avaient voté ensemble à l'Assemblée nationale une aide de 17 milliards pour sauver l'euro et les banques françaises en Grèce, j'avais été un des seuls députés à mettre en garde. Voici ce que j'avais déclaré à l'époque :
« Lorsque la Grèce dans 1, 2, ou 3 ans s’avèrera incapable de rembourser, surtout après la crise d’austérité imposée, ce seront les autres Etats européens qui devront digérer le rééchelonnement de la dette grecque, ce pour épargner aux banques les conséquences de leur imprévoyance ! »
Désormais nous devons tous arrêter de nous voiler la face sous peine de ne pas voir le précipice qui approche. La Grèce doit sortir de l'euro. Elle aurait dû le faire il y a 2 ans. Il est grand temps d'arrêter le supplice auquel nous condamnons le peuple grec. C'est le choix de la sagesse.
Nicolas Dupont-Aignan
Député-maire d'Yerres
Président de Debout la République
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