Des millions de Françaises et de Français ont exprimé leur volonté et leur espoir d’un sursaut national. L’hommage du Président de la République aux policiers tombés sous les balles des assassins, le discours du Premier Ministre, la Marseillaise unanime du Parlement ont su s’en faire l’écho et le relais.
Mais une part de la France ne s’est pas retrouvée dans ce mouvement d’union. Une petite manoeuvre politicienne, qui entache l’action du gouvernement, a exclu le Front National des rassemblements dans le but de fournir ainsi des arguments à ses vieux réflexes extrémistes et sectaires et afin qu’il reste un épouvantail au service du système.
Une large frange de la jeunesse et des banlieues n’était pas au rendez-vous. Si des imams et des responsables du culte musulman courageux ont appelé à s’unir dans la République, nombreux sont ceux qui ont exprimé un refus du terrorisme tout en affirmant que les journalistes de Charlie-Hebdo étaient responsables de leur propre exécution. Cet état d’esprit s’est retrouvé dans les collèges et les lycées ont une frange très significative des élèves a refusé de s’associer aux minutes de silence.
C’est dire que la France reste un pays fracturé et meurtri et le sentiment d’union nationale sera un moment sans lendemain si on ne s’attaque pas aux causes profondes de la tragédie que nous venons de vivre.
Et c’est ce que les française et français ressentent désormais de façon massive: rien de ce qui vient de se passer n’est du au hasard.
Depuis des années, sous les gouvernements des uns et des autres, on a abandonné l’indépendance de la France. Sa monnaie et ses lois sont faites à Bruxelles. On a laissé son économie et ses régions se désertifier, l’Etat privé de moyens pour satisfaire au remboursement des banques. Sa politique étrangère s’est alignée sur celle des Etats-Unis. Ses frontières ne sont plus contrôlées. On a laissé l’autorité de l’Etat, de l’Education nationale se dissoudre dans un discours de renoncement ; la France serait désormais trop petite, trop ringarde, elle n’aurait plus d’autre choix que de se dissoudre. Une immigration incontrôlée, voulue par ceux qui veulent une main d’œuvre esclavagisée ne peut y trouver ni les moyens d’une intégration économique, ni les moyens d’une intégration nationale lorsque des dirigeants qui ne jurent que par l’Europe et la mondialisation donnent l’image de ne plus croire dans le pays qu’ils ont mission de diriger.
Le résultat est que dans la guerre contre l’islamisme radical où nous sommes engagés, on a laissé se développer une véritable cinquième colonne qui prend les armes.
La France a besoin d’un programme d’urgence nationale.
Retrouver les moyens de notre indépendance économique et monétaire, redonner à l’Etat les moyens d’agir, restaurer l’autorité au sein de l’Education Nationale, contrôler nos frontières, faire exister avec tous ceux qui le veulent un islam qui accepte vraiment la laïcité.
Nous avons besoin de courage, de fermeté et d’unité.
N’en doutons pas : dès demain les mêmes responsables de l’UMP et du PS qui nous ont conduits à l’impasse nationale vont retrouver leurs vieilles lunes. Ils ne pourront pas guérir la France de la maladie mortelle qui la mine. Ils n’auront rien d’autre à proposer que de continuer comme avant et à entretenir les extrêmes dont ils se servent pour faire peur.
Français, françaises : Unissons-nous ! Reconstruisons la France ! Reprenons le pouvoir !
François MORVAN
Vice-président de Debout la France