19e mois. C'est le 19e mois consécutif de hausse du chômage. En novembre à nouveau 30 000 Français ont perdu leur emploi. 30 000 c'est presque la population active d'une ville comme Grenoble. De tels chiffres révèlent une catastrophe économique, sociale mais surtout humaine.
Surtout ils démontrent froidement que l'arrivée des socialistes n'a rien changé. La France s'enfonce chaque mois un peu plus dans la spirale de la récession. Avec l'absurde objectif d'un déficit ramené à 3% du PIB, la chute s'accélère même. Tout montre que cet objectif irréaliste équivaut à freiner sur une plaque de verglas. Pourtant le gouvernement s'entête. Il refuse de brûler son nouveau totem. En exécutants zélés de la feuille de route fixée par Bruxelles et les marchés financiers, MM. Hollande et Ayrault seront responsables de 500 000 chômeurs supplémentaires dans un an.
Pourtant il n'y a aucune fatalité à subir la crise. Mais pour relocaliser des emplois en France et sortir du cercle vicieux de la dette, il est urgent de reprendre notre liberté et de décider nous-mêmes ce qui est bon pour nous. La priorité absolue est de favoriser ceux qui créent des emplois en France. Plutôt que de dépenser en pure perte 20 milliards d'euros avec le crédit d’impôt compétitivité, je propose de baisser de moitié l'impôt sur les sociétés pour les entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices sur le sol français. Cette mesure permettrait de faire une vraie discrimination entre les grands groupes qui délocalisent et les PME implantées sur notre territoire. Surtout, dans ce climat de défiance, elle pousserait les entreprises à investir. Avec un protectionnisme intelligent et le démontage de l'euro, de telles mesures auraient un effet positif immédiat sur la croissance.
Selon l'institut CEBR nous allons être rétrogradés au 6e rang mondial en terme de richesse nationale en 2013. Si nous ne voulons pas continuer sur cette pente, il faut changer de politique économique maintenant. Bientôt il sera trop tard et les gouvernements successifs seront les responsables de cet immense gâchis.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République