Le rapport remis par Chantal Jouanno au ministre de la cohésion sociale sur l’hyper-sexualisation de la société et des enfants est très inquiétant. Nous sommes face à une grave dérive de notre société moderne qui – sous-couvert de liberté et de modernité – est prête à tolérer l’intolérable. Il est nécessaire que les pouvoirs publics se saisissent de ce sujet pour faire respecter le bon sens et dire stop à cette situation avant qu’elle ne provoque des conséquences irréparables.
En tant que parent, je ne peux accepter cette société du fric où la seule valeur reconnue serait l’argent. Car ne nous trompons pas, derrière l’hyper-sexualisation, il y a les intérêts bien compris des marques qui font du marketing en ciblant les ados. En tant qu'élu de la Nation, je pense qu’il est important que la société protège les enfants, qui doivent pouvoir grandir à l’abri du monde des adultes. Entre 6 et 12 ans, les enfants doivent pouvoir se concentrer sur l’école, le sport, la musique et non sur les problèmes d’adultes. Laissons nos enfants s'épanouir comme des enfants.
Ainsi je m’associe aux propositions faites par la sénatrice Jouanno de supprimer les concours de mini-miss, de rétablir l’uniforme au primaire pour les établissements qui se porteront volontaires, l’interdiction pour les marques de prendre des égéries de moins de 16 ans mais également de définir une charte de l’enfant. La question est en effet plus large : c’est tout le modèle de société qu’il faut revoir, celui qui abandonne ses valeurs les unes après les autres sous couvert de modernité, cette société où tout se vaut, où tout est permis, où tout n’est que marchandise et consommation.
Il est plus que temps de remettre l’humanisme au centre de notre projet de société.
Nicolas Dupont-Aignan,
Député de l'Essonne et candidat à la président de la République