Depuis 1987, un contrat de confiance lié les retraités qui ont cotisé toute leur vie de travail et l’Etat. Les pensions de retraite du régime général évoluaient dans les mêmes proportions que l’inflation, c’est-à-dire la hausse moyenne des prix à la consommation calculée par l’Insee.
Les socialistes et François Hollande, déjà conseillé par Emmanuel Macron, avaient écorné ce principe en limitant la hausse. Mais devenu Président, Emmanuel Macron y a carrément mis fin contrairement à ses promesses de campagne !
Cette année, le gouvernement a donc décidé de spolier les pensions de retraite de près de 5% de leur pouvoir d’achat en trois ans ! Il s’agit en fait de financer les dépenses d’Emmanuel Macron pour l’accueil des migrants, l’Union Européenne et les cadeaux fiscaux aux ultra-privilégiés.
Il ne s’agit pas juste de chiffres … Derrière ces chiffres, il y a des femmes et des hommes qui souffrent, qui ont travaillé toute leur vie et ont désormais du mal à « joindre les deux bouts » pour une majorité et à survivre pour certains. C’est inadmissible !
Mais, me direz-vous, avons-nous les moyens financiers de faire autrement ? Quand on sait qu’uniquement en 2018, la France a augmenté sa participation à l’UE de 2,3 milliards d’euros par rapport à 2017 (entre autres pour subventionner un peu plus certains pays), on comprend que les économies proposées par N. Dupont-Aignan sont non seulement possibles mais indispensables !
Doit-on continuer à « engraisser » la Commission Européenne, un organisme qui va verser 1,18 milliard d’euros à la Turquie entre 2018 et 2020 pour « l’aider à s’adapter aux standards européens » (alors que l’entrée de la Turquie dans l’UE est heureusement improbable). La même Turquie qui a déjà reçu trois milliards d’euros depuis 2016 en échange de l’accueil des réfugiés syriens sur son territoire.
Et à côté de ça, les retraités français souffrent. Eux qui toute leur vie ont travaillé en commençant souvent très jeunes.
Eux qui, par solidarité pour leurs anciens ont cotisé pour leur assurer une fin de vie décente.
Eux qui ont contribué à faire de la France ce qu’elle a été.
Oui, l’argent est là pour garantir à nos ainés la dignité qu’ils méritent. Encore faut-il une autre volonté politique de celle qui guide Emmanuel Macron en matière française et européenne. C’est ce que prône Nicolas Dupont Aignan dans son programme Européen pour une «Europe des Nations ». Car, obnubilé par son européisme exacerbé, Emmanuel Macron a oublié une chose Ô combien essentielle dans la vie : le respect de nos anciens et notre devoir vis-à-vis d’eux.
Michel Colas
Délégué national en charge des catégories socio professionnelles