Les imposteurs sanguinaires qui répandent la terreur et la mort au nom d’Allah et de Mahomet ont déclaré la guerre à l’humanité. Dans cette guerre, chacun doit choisir son camp.
Membre à part entière de la coalition internationale qui s’est constituée pour lutter contre les organisations criminelles que sont Daech et Al Qaida, l’Arabie saoudite était officiellement représentée lors de la marche organisée dimanche 11 janvier à Paris après le lâche assassinat de journalistes, de policiers et de juifs par des tueurs qui se réclamaient de ces organisations.
Cependant l’on apprenait simultanément que le militant saoudien des droits de l’homme Raef Badawi, incarcéré depuis deux ans et condamné par la justice de son pays à dix ans de prison et mille coups de fouet à raison de cinquante coups par semaine avait commencé le vendredi précédent à subir ce châtiment corporel qui est à la fois une forme de torture et une peine de mort différée. La faute de Badawi ? Avoir tenu un blog où certains messages ont été considérés comme irrespectueux envers la religion musulmane par les autorités judiciaires et religieuses du royaume. Cette « faute », que ce soit en France ou en Arabie, mérite-t-elle la mort ?
Nous appelons solennellement le président Hollande et M. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, à intervenir d’urgence, comme l’a déjà fait le président Obama, auprès du roi d’Arabie saoudite, afin que celui-ci annule un jugement humainement insupportable et politiquement incompréhensible. Raef Badawi doit être remis en liberté et autorisé s’il le désire à quitter son pays.
Berceau et sanctuaire du wahabisme, cette variante particulièrement rigoureuse d’un Islam totalitaire, l’Arabie saoudite est-elle un partenaire loyal ou un ennemi à peine masqué de la coalition internationale ? Le cas de Raef Badawi est une pierre de touche de sa sincérité. De quel côté penche-t-elle ? La réponse est dans l’accueil qu’elle fera aux démarches de ses alliés.