Vendredi dernier le site Internet Atlantico publiait un article intitulé "Obligés de fuir leur quartier parce que blancs : gros plan sur une famille victime d'un racisme qui n'intéresse pas les médias". Le site Arlantico relatait l'histoire de la famille Leterme obligée de quitter son quartier car elle était blanche dans un quartier à majorité maghrébine.
Vous pouvez retrouver l'intégralité de cet aricle et l'interview de l'avocat de la famille Leterme sur le site Atlantico
Suite à cette révélation et au silence médiatique, Nicolas Dupont-Aignan a tenu à réagir en publiant une tribune.
Tribune de Niolcas Dupont-Aignan publiée par Atlantico :
Je viens de découvrir l'article édifiant mis en ligne par Atlantico sur la tragédie vécue par la famille Leterme. Il fallait avoir le courage de briser ce silence assourdissant. La famille Leterme avait dû fuir, parce que "blancs", sous les coups et les insultes racistes, le quartier où ils résidaient. N’importe quel Français doit être choqué par ce drame, encore aurait-il fallu que ces mêmes Français en aient connaissance.
Pourquoi cette affaire a-t-elle connu un traitement si particulier de la part d’une presse et d’une classe politique si promptes à se saisir des faits divers ?
Depuis une polémique fumeuse de la primaire UMP, l’élite française sombre dans le déni. Elle refuse de voir que le racisme que connait certains de nos compatriotes peut aussi frapper des Français dont les parents et grands-parents sont nés en France, ou qui sont assimilés à des « blancs » par d’autres Français ou des résidents étrangers.
Nous avons en France un fier héritage d’universalisme, dont les valeurs ont combattu toute forme de racisme et de xénophobie. Cette lutte digne et belle ne s’arrête pas devant le racisme contre les blancs, elle le combat autant que les autres, ni plus ni moins.
Ce déni est une insulte à la justice, une insulte à notre vision de l’Homme qui, comme la République, est une et indivisible.
Nous connaissons tous l’origine de ce déni. Ce déni, c’est celui de la faillite du modèle républicain qui, à force de petites trahisons et de grands compromis, ne sait plus intégrer et assimiler les populations que notre pays accueille. L’école est brisée, le travail manque, l’Etat affaiblit.
L’autre cause du déni, c’est le réflexe pavlovien de l’élite française face au Front National. Marine Le Pen a dénoncé un racisme anti-blanc, donc dénoncer le racisme anti-blanc reviendrait à prendre sa carte dans un parti d’extrême droite…J’ignore si Madame Le Pen cherche à instrumentaliser ce drame ou à le combattre ; mais je refuse de laisser le monopole de la lutte contre toutes les formes de racisme au Front National ! Quelle ironie que la bien-pensance soit prisonnière de son propre piège, tartuffe de sa vertu hypocrite.
La rhétorique pestilentielle de certains "anti-racistes" autoproclamés, qui s’enferment dans une logique de "dominants", forcément racistes et tortionnaires, et de "dominés", toujours victimes et innocentes, est tout à la fois une impasse pour notre nation et un avatar d’un néo-colonialisme qui n’a plus rien à faire avec le destin de la France.
Le racisme anti-blanc n’est pas différent des autres. Il est un échec comme les autres. Si la République refuse de le voir, si la République refuse de l’affronter, alors elle s’effondrera de l’intérieur. Car si la République n’est pas la tyrannie de la majorité, elle n’est pas la terreur des minorités.