Une circulaire émanant du directeur national de l’administration pénitentiaire adressée le 19 février 2020 aux directeurs interrégionaux des services pénitentiaires fait froid dans le dos : elle met sans délai les responsables des prisons françaises en état d’alerte maximale en raison de « la menace terroriste » dirigée contre les personnels. Ce qui revient à dire, en clair, que l’Etat Islamique a décidé de s’en prendre aux surveillants qui sont en première ligne dans la garde des fanatiques de l’Islam et des djihadistes français de retour de Syrie.
Cette missive d’appel à la prudence a mis en émoi les personnels pénitentiaires qui désormais se savent visés par des menaces potentielles d’attentats. Le directeur national enjoint à ses chefs de service interrégionaux de veiller à la sécurité des surveillants, non seulement à l’intérieur des établissements mais « aux abords des sites pénitentiaires ». Il leur recommande même de faire preuve « de la plus grande discrétion » en limitant le port de l’uniforme et en s’abstenant de toute identification possible sur les réseaux sociaux. On croit rêver. On demande aux surveillants d’être des anonymes qui rasent les murs en se fondant dans la masse comme s’ils étaient coupables du « délit d’uniforme » ! C’est une aberration qui en dit long sur l’état de délabrement sécuritaire de notre pays.
On ne peut pas admettre en effet que les meilleurs serviteurs de l’Etat soient obligés de se cacher ou de se rendre méconnaissables pour éviter d’être pris pour cibles par des forcenés dont on a toléré le rapatriement.
Tout « incident » ou « comportement inhabituel » détecté chez ces fous de Dieu imprudemment rapatriés de Syrie où ils ont combattu l’armée française devra être signalé à la hiérarchie, laquelle appliquera en la matière sa jurisprudence habituelle : surtout pas de vagues. Le directeur national demande également à ses homologues régionaux de veiller à « l’opérationnalité effective des moyens de défense ». Il s’agit de renforcer les procédures prévues, en théorie, en cas de crise, par les plans opérationnels de protection et d’intervention. Les portes extérieures devront être mieux contrôlées, le fonctionnement des caméras de surveillance devra être vérifié, les agents dédiés à l’accueil devront être aptes à tenir ce poste sensible et les armements ou moyens d’alerte aux portes principales devront être en état de marche, comme si toutes ces précautions n’allaient pas de soi…
Le ministère de la justice souhaite également accroître le nombre des rondes policières et des contrôles d’identité autour des prisons les jours d’affluence prévisible, comme si cela n’allait pas de soi…
Cet appel général à la vigilance fait suite à un communiqué de presse de l’Etat Islamique qui appelle les fanatiques de l’Islam à recruter de nouveaux adeptes au sein des prisons françaises en faisant des prosélytes parmi la population de dealers, de trafiquants et autres braqueurs. Plus grave : l’Etat Islamique incite aussi ses soldats à s’armer et à s’attaquer aux personnels pénitentiaires.
Ces menaces gravissimes d’assassinats programmés n’ont pas empêché Mme Belloubet, ministre de la Justice, de décider la libération d’ici 2023 de 300 djihadistes qui pourraient perpétrer alors de nouveaux attentats au nom d’Allah.
Nicolas Dupont-Aignan et Debout La France s’insurgent contre un tel laxisme judiciaire et condamnent fermement ces menaces islamistes dirigées contre les forces de l’ordre qui exercent un métier de plus en plus difficile. Nicolas Dupont-Aignan exige du gouvernement qu’il assure la sécurité de ses fonctionnaires et propose la création aux iles Kerguelen d’un établissement pénitentiaire spécialisé dans l’accueil des détenus islamistes les plus dangereux afin d’éviter tout prosélytisme carcéral. M. Dupont-Aignan a également demandé au gouvernement de permettre l’armement immédiat hors service des policiers (en activité ou à la retraite), des gendarmes, des douaniers, des policiers municipaux et des surveillants pénitentiaires pour qu’ils puissent assurer eux-mêmes leur sécurité et celle de leurs familles.
Jacques Struzynski
Délégué national aux questions pénitentiaires