La Cour d’Assises de Meaux a récemment acquitté un homme de 30 ans accusé de viol sur une fillette de 11 ans, estimant que la relation sexuelle était consentie.
Notre justice est bien malade pour conclure qu’une petite fille de 11 ans pourrait résister à la contrainte de son agresseur adulte.
Alors que la France, à l’image d’autres démocraties, a entamé une réflexion profonde sur la fin de l’intolérable laxisme contre les agressions sexuelles, cette décision a consterné l’opinion publique.
Hélas, le gouvernement semble vouloir suivre la justice en proposant d’abaisser l’âge minimum pour le consentement sexuel de 15 à 13 ans.
La Garde des Sceaux Nicole Belloubet et la Ministre des Droits des femmes Marlène Schiappa ont estimé qu’un tel abaissement était « préconisé par le Haut-Commissariat à l’égalité entre les femmes et les hommes et par d’autres pays étrangers » sans donner plus de précisions.
Au contraire de ces préconisations inacceptables, la France doit suivre ses voisins européens qui ont légiféré pour établir un âge conséquent pour le consentement sexuel.
En Grande-Bretagne, en Suisse, aux Pays-Bas la justice considère qu’un acte sexuel relève automatiquement d’un viol s’il est commis sur un enfant de moins de 16 ans. Le Danemark a retenu l’âge de 15 ans.
Pour Debout la France, il est évident que nos enfants et nos jeunes doivent être protégés de prédateurs plus âgés qu’eux qui abusent de leur position jusqu’à leur majorité sexuelle, au minimum 15 ans. Il serait d’ailleurs plus sage de porter cette limite à 16 ans.
La décision de la France est très attendue alors que des militants des Droits de l’Homme se battent à travers le monde pour protéger les enfants de certaines coutumes autorisant le mariage d’hommes adultes avec de très jeunes filles. En 2014, la société civile irakienne s’était fortement mobilisée contre une loi reconnaissant le divorce, et donc le mariage, d’hommes avec des filles de 9 ans.
La France doit donc envoyer un signal fort pour établir que les adultes n’ont aucun droit pour abuser des mineurs. Notre pays doit amplifier la lutte contre toutes les formes de pédophilie, de tourisme sexuel et de prédation en soutenant davantage les défenseurs des enfants là où leurs droits fondamentaux sont bafoués.
DLF sera très attentifs à la décision prise par le gouvernement français car nous sommes intransigeants sur la protection de l’enfant et des jeunes, dont l’équilibre et l’épanouissement sont ce qu’il y a de plus fragile et donc de plus précieux.
Une société qui ne sait pas protéger ses enfants est une société perdue, sans avenir. Ne laissons jamais les adultes voler leur enfance aux mineurs.
Maguy GIRERD
Déléguée à l’égalité et à la laïcité
Cécile Bayle de Jessé
Déléguée nationale de DLF à l’Épanouissement familial